Du rock, du post-punk, du rap, de la pop onirique ou acidulé, de l’électro enflammée ou de la soul funk rythmée, cette année, le festival Rock en Seine a offert une programmation flamboyante aux 150 000 spectateurs ravis de faire de nouveau la fête dans le joli Domaine National de Saint Cloud, aux portes de Paris. Du 25 au 28 aout 2022, 4 journées de festival (dont 3 sold out) bien remplis nous ont mis plein les yeux et les oreilles. Et tout ça a bénéficié d’une excellente météo, sans canicule ni orage ! Une édition vibrante et haute en couleurs !

Certes, le festival parisien s’est vu obligé d’annuler la cinquième journée de festival dû à l’annulation de Rage Against the Machine suite à des problèmes de santé, mais les autres 82 concerts programmés incluant les têtes d’affiche, Arctic Monkeys, Nick Cave, Tame Impala et Stromae ont réussi à compenser cette déception.

Il y a eu donc les concerts pou tous les goûts mais aussi un Espace Act où se sont déroulés des nombreux talks shows qui nous ont permis d’assister à des débats intéressants au tour des sujets aussi variés que la fête, nos corps, le voyage dans le temps ou les risques climatiques, des performances, des performances street art avec 4 graffeurs lauréats du concours international d’art urbain Pébéo et Fluctuart et aussi 4 courts métrages proposés par le festival international de films sur la musique de la Gaîté Lyrique. Sans oublier l’Exposition Rock’art avec une nouvelle scénographie pour présenter les créations des élèves de l’École Estienne.

Au fur et à mesure qu’on s’avançait dans les allées du parc, on pouvait découvrir des nombreuses animations : gagner des cadeaux chez Dr Martens, chez Transavia ou chez Samsung, piocher de vinyles chez 2 disquaires : Les Balades Sonores et Music Fear Satan ou se faire maquiller, se prendre en photo et se parfumer chez Dior Sauvage. On pouvait bien sûr boire et manger dans les multitudes des bars et des restaurants ou on pouvait se reposer tranquillement dans des hamacs et des barques installés à cet effet entre les arbres.

Pour les concerts, en total 5 scènes éparpillées dans le Parc : la Grande Scène, La Scène de la Cascade, La Scène Ile de France, La Scène du Bosquet et la Scène Firestone. Notons les nouveaux emplacements pour ces 2 derniers, beaucoup plus accessibles et accueillantes.

Les points négatifs, toujours les énormes queues aux toilettes, visiblement un problème qui dure depuis quelques années et toujours pas résolu.  Et on pourra peut-être trouver aussi des solutions contre les nuages de poussière et les cailloux de toutes les tailles dans les allées du parc. Les gorges et les pieds ont bien souffert cette année !

Grande polémique cette année : l’installation du « Golden Pit » située devant la Grande Scène. Une zone réservée devant la scène qui occupait plus que la moitié du côté droit. Pour y avoir accès, il a fallu rajouter 20 euros de plus au prix d’entrée. Cette fameuse zone est restée assez vide dans la journée tandis que la zone gauche de la scène « tout publics » était blindée en permanence. A réfléchir pour l’année prochaine !

Mais voilà donc notre parcours en détails …

JEUDI, 25 août, c’était la journée la plus rock qui affichait sold out depuis bien longtemps. Pour nous ça sera entièrement consacré aux représentants du rock anglais et irlandais.

On démarre avec la boule d’énergie, le phénomène Yungblud, qui met le feu à la Grande Scène avec un show 100% adrénaline. Look écolier, short, bretelle et chaussettes roses, le jeune punk rockeur anglais est difficile à suivre sur scène. Il saute, il court, remus se fesses et s’adresse en permanence à son public avec de bisous, cœurs et plein de « Je t’aime » et « Vive la France ». Sans oublier les multiples grimaces clownesques.  Sa voix éraillée et puissante chauffe la foule compacte qui pogote et chante en cœur avec lui, complétement en délire.

La set list comprendra ses hits Parents, Weird ! ou Funeral, mais aussi son nouveau morceau Tissues extrait de l’album éponyme qui vient de sortir le 2 septembre.

Un show dingue avec jets de flammes à l’appuis et un invité de marque, le guitariste WAXX. Ensemble se déchainent sur un de plus grand hit, Fleabag. Réjouissant.

On attendait INHALER à pied ferme, car le chanteur guitariste, Elijah Hewson, est le fils de Bono, le leader de U2. Donc quand Elijah rejoint par les autres membres du groupe Robert Keating (Basse et chœur) Josh Jenkinson (Guitare électrique et acoustique) et Ryan McMahon (Batterie et percussions) ainsi que Louis Lambert (Clavier/Synthétiseur) en tant que tour musicien, démarre le show avec It Won’t Always Be Like This, la chanson titre de leur premier album sorti en 2021, on est tout ouïe.

Drapeau irlandais sur scène mais aussi quelques-uns qui flottent dans les premiers rangs où se trouvent les fans français et irlandais (en majorité de filles) très enthousiastes. Un Bonjour Paris lancé par Elijah et ils enchainent avec l’énergique We have to Move On suivi par la groovy Totally.

Riffs de guitare accrocheurs, bonne rythmique basse – batterie bien soutenue par le clavier, ils sont tous des bons musiciens, mais ils semblent un peu timides sur scène. Normal, ils ont tous qu’une vingtaine d’années.

Elijah remercie chaleureusement après chaque chanson. Je ne peux pas m’empêcher de comparer et sans me déplaire, il y a beaucoup de Bono dans la voix d’Elijah et dans son attitude.

La fin de show sera incendiaire avec Cheer Up Baby et My Honest Face, les deux morceaux favoris du public qui chante et rebondi frénétiquement. Même sur scène les musiciens se lâchent un peu plus, jolis jeux de lumières à l’appui.  Bonne surprise !

Apres plusieurs performances à Rock en Seine, c’est sur la Grande Scène que le groupe post-punk, IDLES se produira cette année. La foule est présente, mais le fameux Golden Pit, c’est plutôt vide. Dommage.

La rage, les textes scandés, les riffs tranchants, les rythmique brute, Joe Talbot et ses comparses présenterons un set list puissant, composé des chansons de leurs 4 albums. Les fans vont chanter et pogoter avec grand plaisir sur Car Crash, Mr. Motivator, Mother, The Beachland Ballroom ou Danny Nedelko.

Le chanteur entre en transe et fait tourner son micro, le guitariste Lee Kiernan se jette dans la foule. L’autre guitariste, Mark Bowen qui porte une robe fleurie traverse la scène à pas endiablés, tandis que le bassiste Adam Devonshire émet de cris possédés, quasi animales.  Un show dément, énergique et sombre !

On se déplace vers la Scène de la Cascade pour voir les jeunes prodiges irlandais, FONTAINES D.C.

Un set punk rock très convaincant, compose des morceaux de leur 3 albums en date, Hurricane Laughter, Sha Sha Sha, I Don’t Belong ou Jackie Down The Line…

Le charismatique le chanteur Grian Chatten, aux airs de Ian Curtis (le leader de Joy Division), yeux fermés et pied de micro fermement tenu à la main déclame ses textes poétiques avec ferveur. Il semble en transe, fermé à ce qui se passe autour de lui. Il ne tient pas en place.

Encadré par ses 4 collègues, impeccables à leurs instruments, mais plus en retrait, le chanteur prend toute la place. Riffs saturés, rythmique puissante, le show monte en intensité.

L’audience est séduite. On quitte donc les irlandais avant la fin pour se diriger vers la Grande Scène pour le concert tant attendu de ARCTIC MONKEYS.

Sans surprise la pelouse devant la scène est bondée. Pareil les côtés et les allées à proximité. Une armée de T-Shirts à l’effigie du groupe brulent d’impatience de voir son groupe adoré.

Et quand les membres du groupe arrivent sur scène et entame Do I Wanna Know ? c’est hystérie collective. Le ton est donné. Le groupe nous proposera ce soir un « best of » basé sur son album à grand success « AM » : Brianstorm, Snap out of it, Crying Lightning, The view from the afternoon, Cornerstone, Why’d You Only Call Me When You’re High? ou I Bet You Look Good on the Dancefloor.

 Les guitares électrisantes et les rythmiques sanglants nous chauffent les cœurs et les pieds.Il y aura aussi une surprise : un nouveau titre, I Ain’t Quite Where I Think, extrait du nouvel album « The Car » annoncé pour le 21 octobre prochain.

Jean bleu, chemise blanche entrouverte, T-shirt Blanc, mèche dans les yeux, le crooner Alex Turner est en grande forme. Derrière le batteur, Matt Helders, un cercle géant diffuse les images du concert.

Au bout d’une heure trente de show, dont trois morceaux en rappel, on partira tous des étoiles dans les yeux.

On démarre le vendredi avec le duo garage-psyché THE LIMINANAS. Lionel et Marie Limiñanas accompagnés par leurs cinq musiciens nous offrions un show éblouissant. A la fois musical et cinématographique. 

Garage, rock psychédélique, chant spoken word en français ou en anglais, la formation française prend visiblement un malin plaisir de jouer sur scène. Quel Calor !, Steeplechase et les covers Last Picture Show ( L’Epeé cover) ou Mother Sky( Can Cover) sont hypnotiques, avalanches d’images psychés à l’appui.

On aurait bien aimé qu’ils passent un peu plus tard dans la soirée pour bénéficier pleinement de superbes visuels diffusés sur l’écran géant placé en arrière-plan. Cela aurait mis en valeur un peu plus les images animées : extraits de clips, d’archives en tout genre, graphiques… répétitives et envoutantes qui vont de pair avec les sonorités. Ça aurait surement attiré l’attention à plus de monde, car le public ne semble pas très emballé par d’un tel show spectaculaire.

THE INITIATIV, le groupede Rock Alternatif Lauréat Première Seine 2022attire beaucoup de monde sous la petite tente qui abrite la scène Ile de France. Beaucoup d’énergie et d’entrain de la part du quatuor francilien très heureux d’être là et de présenter live son prochain EP. Le public apprécie et se lâche joyeusement sur des riffs indie rock incandescentes et des belles mélodies. Un groupe à suivre.

LOS BITCHOS

Les quatre sympathiques jeunes rockeuses de LOS BITCHOS, l’air espiègle et franges innocentes se produisent sur la Scène du Bosquet. Le quatuor féminin plus un second guitariste venu en renfort, nous embarque dans un show chaleureux et électrisant, bourré de positive vibes et de la bonne humeur. Swinging 60 ‘s.

Installées à Londres (mais originaires de Suède, d’Amérique du Sud, d’Australie et du Royaume-Uni), leur musique est ensoleillée, véritable cocktail vintage de rock psychédélique, surf – rock, pop, cumbia et entièrement instrumentale.

Les chansons extraites de leur premier album Let the Festivities Begin! sorti cette année et produit par Alex Kapranos (Franz Ferdinand) sont accueillis avec enthousiasme par le public qui danse et profite de ce moment léger et insouciant.

Retour à la Grande Scène où pendant plus de 50 minutes on sera sous l’emprise de la voix enchanteresse de la gracieuse et discrète chanteuse de LONDON GRAMMAR, Hannah Reid.

Dream-pop, de l’électro ou de la pop orchestrale et du trip hop, le groupe londonien nous offrira un show minimaliste construit au tour de leur nouvel album Californian Soil (2021).

Notons surtout la magnifique Lord is a feeling qui va réveiller la foule, après 3 morceaux un peu trop calmes. A partir de How does it feel it, le tempo s’accélère et la foule commence à bouger un peu plus.

Le batteur claviériste Dominic « Dot » Major s’adressera plusieurs fois au public en français exprimant sa joie d’être là pour le dernier concert de la tournée en France et mais aussi demander l’audience de chanter avec eux.

Des jolis pianos, des touches électroniques, des mélodies aériens mettent en valeur cette voix claire et puissante, si unique et pleine de sensibilité.

La fin de set sera beaucoup plus rythmée avec Metal & Dust, le hit Wasting My Young Years et Lose Your Head (with Camelphat Remix) qui transformeront la pelouse devant la grande scène en piste de danse. Belle performance !

Même si nombreux sont allés voir les vétérans de KRAFTWERK, une foule assez dense est présente devant la Scène du Bosquet pour assister au show de SQUID, le jeune quintette de Brighton.

Tous les yeux sont rivés sur le batteur – chanteur Ollie Judge qui maitrise avec excellence les 2 rôles tandis que les quatre autres musiciens semblent assumer chacun son rôle bien précis dans le groupe.

Difficile de leur coller une étiquette, le son est très varié. Beaucoup de changement de rythme et d’expérimentation. Tantôt des riffs des guitares énergisantes, tantôt de nappes de synthés ou des sons d’un trompette, du rock psychédélique au post punk mais aussi des improvisations électro.

J’avoue que je n’ai pas été vraiment conquise mais comme le groupe est seulement à son premier album, à suivre de près.

Le show du groupe normand Animal Triste sur la Firestone démarre en même temps que celui de Nick Cave and The Bad Seeds, sur la Grande Scène. Grande dilemme… on décide quand même voir les français et on n’est pas déçu. Le show est magnifique, envoutant. Les sonorités rock ténébreuses vont à merveille avec l’ambiance feutré, bleuté sur scène.

Le groupe déroule sans faute les morceaux de leur excellent album, Night of the Loving Dead, sorti en février. Les morceaux sont addictifs Machine Love, Mary Full of Grace, Afterlife, Shake Shake Shake, sans oublier Dancing In the Dark (la cover de Bruce Springsteen) accueilli avec beaucoup d’enthousiasme par le public qui est venu assez nombreux.

Les guitares lancinantes, la voix sombre, caverneuse, la rhythmique pulsé, les six musiciens rouennais créent une atmosphère passionnée, électrique qui dégage une énergie sombre, furieuse prête à exploser à tout moment. Enorme intensité émotionnelle. Hypnotisant !

On se dirige rapidement vers la Grande Scène pour assister à la deuxième moitié du show du Nick Cave. Et cette seconde moitié sera impressionnante. Je n’ai pas eu l’occasion de voir le charismatique prince ténébreux sur scène avant et j’avoue : j’ai été ensorcelée par ce show magnétique.

Ce n’est pas un concert comme tous les autres, mais plutôt une messe Rock N Roll. L’australien arpente la scène en continue et semble endosser le rôle d’un prédicateur possédé qui prêche avec ferveur.

En punk rageur ou en crooner, très élégant dans son costume sombre sur chemise blanche impeccable, il n’arrête pas les allers et les venues entre le piano et la fosse pour serer longuement les mains des spectateurs, parfois au cours du même morceau. L’australien est décidément en grande forme !

Mélange de blues, rock, gospel, de romantisme noir, de références bibliques, on retrouve ses morceaux classiques comme Tupelo qui parle Elvis, Red Right Hand ou le mythique Mercy Seat. Il interprétera plusieurs chansons magistralement au piano, comme I need you ou The Ship Song.

Il est accompagné par des musiciens de grand talent, les Bad Seeds, dont son fidèle Warren Ellis, multi instrumentiste lui aussi très en forme. Mention très spéciale aussi pour les choristes.

Le show se clôtureras avec White Elephant, un morceau de son dernier album écrit avec Warren Ellis, avant de revenir pour interpréter Into My Arms au piano et finir toute en beauté avec Vortex.

Une performance mémorable ! un show généreux d’une intensité émotionnelle inouïe !

Pour le samedi, La programmation est nettement moins rock laissant plutôt la place à l’électro et au hip hop. Mais de notre côté, le parcours rock est déjà fixé et on démarre avec une excellente découverte : LULU VAN TRAPP qui se produit sur la Firestone face au soleil brulant de cette fin d’après-midi.

Pop rock énergique, quelque part entre Les Rita Mitsouko et La Femme (qui se produisent quasiment en même temps sur la Grande Scène), le quatuor parisien déborde d’énergie. L’épatante chanteuse Rebecca, chapeau de cowboy, jean déchiré et bottes vertes, chante avec férocité, se tortille dans tous les sens et manie avec dextérité le micro. Elle mène à la baquette ce show déluré et n’hésite pas à descendre plusieurs fois dans la foule.

Le guitariste Maxime, look camouflage, est aussi hyperactif et chantera sur un des morceaux. La set list est composé des chansons de leur premier album, I’m Not Here to Save the World sorti en 2021 mais et aussi un nouveau morceau. BRAVO ! Un groupe à suivre !

Une autre très belle surprise de la part d’IZIA, que je n’avais pas encore vu live. Look très rock, mini robe en cuir, bottines plates à boucles multiples, la fille de Jacques Higelin est une véritable bête scène.

Après deux premiers albums très rock (IZIA et So Much Trouble), la chanteuse a aussi sorti trois albums d’inspiration plus pop, l’électro-pop, 80’s : La Vague (2015), La Citadelle (2019) et La Vitesse (2022) et ces trois dernières seront mis en avance ce soir.

Sur la scène de La Cascade, la chanteuse délivre un show bouillonnant. Dragon de Metal, Mon cœur, La Vague, Sentie, Let me Alone mais aussi une reprise de son père, Irradié.

Quelque part entre une Madonna époque « the Virgin Tour » et une Tina Turner époque « Private Dancer », elle se déchaine. Visiblement très contente d’être à Rock En Seine, elle va tout donner : elle court en long et en large de la scène, danse avec ferveur, secoue sa tête, se jette à genoux et  se livre aussi à quelques délires verbaux pas tout à fait compréhensibles.

Grande énergie communicative, elle va se laisser porter par le public très enthousiaste sur Tristesse tandis que le dernier morceau la Vitesse, aux sonorités tribales, elle va le terminer allongée sur la scène. Réjouissant !

Jeune pousse de la scène psychédélique française, le duo Walter Astral nous donne RDV sous la tente Ile de France. Il faut savoir qu’on assiste aux débuts de ce groupe créé par Tristan et Tino. Cheveux longs, look hippy, guitares, claviers, beats électro, le duo met le feu et le public danse avec joie.

Pile à 23 heures, c’est le temps pour les stars de la journée, TAME IMPALA. La foule est compacte. Une jeune femme en blouse blanche apparait sur les écrans et fait un discours. On ne comprend pas très bien ce qu’elle dit, mais il est question de nous faire tester un nouveau traitement.

Petit à petit son image et sa voix s’estompent et Kevin Parker, la tête pensante de Tame Impala apparait sous des ovations assourdissantes. Souriant, mains jointes et il salue son public.

Rejoint par ses musiciens, le show démarre. Le son est très bon et les lumières impressionnantes. Là ou je suis assise je ne peux pas bénéficier pleinement de tous les effets spéciaux :  l’anneau éblouissant qui flotte sur la scène, les lasers, les machines fumigènes, les confetti.

One more year, Borderline, Nangs, Breathe Deeper, Elephant, ils enchainent les hits, l’ambiance est magnétique mais il manque quelque chose. On a l’impression que ça se répète à l’infini, comme dans une boucle temporelle.

Le son est trop travaillé, trop précis. On distingue plus vraiment le rock psychédélique qu’on a tant apprécié aux débuts du groupe australien.

C’est peut-être l’ampleur de leur succès, mais le show est trop millimétré. Sans âme. Froid, malgré l’avalanche des images aux couleurs acidulés que se diffusent sur les écrans.  Il n’y a pas de passion, on s’ennuie.

Mais les fans dans la fosse on l’air de bien apprécier et tant mieux pour eux. Quant à nous, on se dirige vers la sortie avant la fin du concert, un peu déçus par cette fin de soirée.

On démarre le dimanche, plutôt dubitatifs car cette dernière journée est consacrée plutôt au hip hop, soul, électro. Mais on repartira avec 2 grands coups de cœur.

Le premier, la sublimissime AURORA et sa voix éblouissante. Radieuse sous en soleil radieux, la chanteuse pieds nus porte une longue robe blanche vaporeuse. On dira un ange tombe du ciel.

Accompagnée par 3 musiciens tous de blanc vêtus, la chanteuse norvégienne va nous offrir un set composé de morceaux extrais de l’intégralité de sa discographie. Des morceaux pop – folk teintés d’électro qui plaisent énormément au public venu très nombreux devant la Grande Scène.

Sa voix angélique pleine de sensibilité et de candeur résonne au-dessus des allées arborés du parc. Une merveille.

Extrêmement juvénile, souriante, charmante, elle bouge en permanence avec grâce et élégance d’une danseuse classique et s’adresse à l’audience avec une voix enfantine.  

Une invitée surprise – la chanteuse Pomme – pour interpréter ensemble le morceau Everything Matters. Mes préférés Churchyard et Warrior suivent. Cure For Me fera danser tout le monde. Magnifique !

Sur la scène du Bosquet une autre voix magnifique :  JOY CROOKES. La sensation néo-soul qui vient de Londres. Autrice, compositrice, musicienne et interprète, nommée aux Brit Awards, la charismatique chanteuse est venue défendre son premier album Skin sorti fin 2021.

Accompagne par 4 musiciens, l’artiste de 23 ans va conquérir le public avec ses chansons pop, soul, RNB aux accents jazzy. Souriante et charmante, elle encourage le public de danser et chanter avec elle. Elle va même interrompre l’excellente Trouble pour demander plus d’énergie.  

Sa voix superbe nous bercera tout au long de ce set qu’on aurait surement mieux apprécié dans un cadre plus intimiste.  

Beaucoup de monde ressemblé devant la Grande Scène pour voir les australiens de PARCELS qui avec leur look 70’s arrivent sur scène en début de soirée. Voix perchés, beats électro, guitares quasi inexistantes, leur concert ressemble plutôt à un DJ set dans un club de nuit. Bizarre, car je n’avais pas gardé ce souvenir de leur précèdent concert plutôt psychédélique à Rock en Seine 2018.

Le funky pop dansant et joyeux avec des guitares et synthés vintages, c’est plutôt transformé dans un électro-pop house lissée à l’extrême qui se répète au fil de morceaux. N’empêche les mélodies groovy et ensoleillés ravissent la foule de bonne humeur qui vibre avec effervescence aux rythmiques insouciants.

La fosse devient une énorme piste de danse à l’air quasiment irrespirable à cause de la poussière et de la fumée des cigarettes.  On part avant la fin ! Déception !

Et enfin, on termine cette édition flamboyante de Rock En Seine avec le fabuleux concert de STROMAE.

L’artiste belge accompagné par 4 musiciens rangés derrière des pupitres blancs, nous mettra plein les yeux et les oreilles. Superbe scénographie, very high tech avec des bras robotisés qui pilotent une dizaine d’écrans mouvants, chien robot habilleur, projecteurs, vidéos impressionnantes, le chanteur à deux chignons et blouse à volants, nous offre un set list généreux, construit au tour du son dernier album Multitude.  

Tantôt joyeuses, tantôt cafardeuses, ses chansons à texte fun ou plombant et rythmiques entêtants vont engendrer des tourbillons d’émotions.    

Il débute le concert avec Invaincu en posture de boxeur. On le retrouve ensuite endosser le rôle d’orateur derrière un pupitre pour Fils de joie, suivi de Tous les mêmes, très dansante et joyeuse.

Mauvaise journée et Bonne journée vont montrer ses excellents talents d’acteur avec de gestes et mimiques. Si pour la première qui parle de dépression, il sera vautré dans un fauteuil, pour la deuxième il devint exubérant, triomphant débout sur ce même fauteuil, il effectue la danse de la joie.

Il chantera avec humour, sur les joies de la paternité avec un interprétation haut perché de C’est que du bonheur.

« Le célibat me fait souffrir de solitude, la vie du couple me fait souffrir de lassitude » déclame l’artiste sur l’excellente La Solassitude.

L’interprétation de L’enfer, chanson quiparle du suicide est très poignante et celle de Quand c’est ? dans laquelle ilparle de cancer est très émouvante. Ça va toujours ?  Il s’inquiète après chaque chanson qui met le cafard. Le public est totalement sur son emprise.

Papaoutai et Formidable ne manquerons pas de ce superbe enchaînement de hits. Le dernier morceau Santé, démarre avec une leçon de danse donné par ses musiciens, tandis qu’une voix nous explique les mouvements à exécuter. A la fin Stromae se lance dans une longue présentation de tout son équipe qui a fait possible ce spectacle et cette tournée (à guichets fermés !) :  des musiciens, jusqu’aux responsales son, lumière, costumes, cuisine etc, il va tous les nommer un par un.

Il reviendra pour une explosive Alors on Danse ! et sous les ovations insistantes du public, il va interpréter à capella Mon Amour en compagnie de ses musiciens, tous réunis au milieu de la scène.

Un superbe concert, un show man brillant qui possède un grand sens de spectacle et un énorme charisme ! Bravo ! Grand coup de cœur de la journée !

Et voilà ! Bye ROCK EN SEINE ! RDV l’année prochaine du 25 au 27 août 2023!

English Version

Rock, post-punk, rap, dream and colourful pop, fiery electro or groovy soul funk, this year, the ROCK EN SEINE festival offered a flamboyant program to the 150,000 spectators delighted to party again in the pretty Domaine National de Saint Cloud, at the gates of Paris.

From August 25 to 28, 2022, 4 days of festival (including 3 sold out) filled our eyes and ears, under a beautiful sunny weather, no heat waves or thunderstorms! A vibrant and colourful edition!

For sure, the Parisian festival was forced to cancel the fifth day of the festival due to the cancellation of Rage Against the Machine because of health problems, but the other 82 concerts scheduled including the headliners, Arctic Monkeys, Nick Cave, Tame Impala and Stromaé managed to compensate for this disappointment.

So, there were concerts for all tastes but also a Espace Act where many talk shows took place that allowed us to attend interesting debates around topics as varied as the party, our bodies, time travel or climate risks, street art performances with 4 graffiti artists winners of the international urban art competition Pébéo and Fluctuart and also 4 short films proposed by the international film festival on the music of the Gaîté Lyrique. Rock’art Exhibition with a new scenography present the creations of the students of the École Estienne. 

As we walked through the alleys of the park, we could discover many activities: win gifts at Dr Martens, Transavia or Samsung, buy vinyl records at 2 record stores: Les Balades Sonores and Music Fear Satan or get makeup, take a picture and perfume at Dior Sauvage.

Of course, you could drink and eat in the multitudes of bars and restaurants or you could rest quietly in hammocks and boats set up for this purpose between the parc trees.

For concerts, a total of 5 stages scattered throughout the Park: the Grande Scène, La Scène de la Cascade, La Scène Ile de France, La Scène du Bosquet and the Firestone Stage. Note the new locations for the last 2, much more accessible and welcoming.

The negative points, always the huge queues in the toilet, obviously a problem that has been going on for a few years and still not solved.  And we may also be able to find a solution against dust clouds and pebbles of all sizes in the park’s walkways. Throats and feet have suffered a lot this year!

A big controversy this year: the installation of the “Golden Pit” located in front of the Grande Scène. A reserved area in front of the stage that occupied more than half of the right side. To have access, it was necessary to add 20 euros more to the entrance price. This famous area remained quite empty during the day while the left area of the “all audiences” stage was permanently armoured. To think about for next year! 

But here it is our journey in detail …

THURSDAY, August 25, was the most rock day sold out since. For us, it will be entirely dedicated to the representatives of English and Irish rock. 

We start with the ball of energy, the phenomenon Yungblud, which sets fire to Grande Scene with a 100% adrenaline show. School look, shorts, strap and pink socks, the young English punk rocker is difficult to follow on stage.

He jumps, he runs, wiggle his ass and constantly addresses his audience with kisses, hearts and full of “I love you” and “Vive la France”. Not to mention the many clownish grimaces.  His scratchy and powerful voice warms the compact crowd that pogotes and sings along with him, completely delirious. The set list will include his hits Parents, Weird! or Funeral, but also his new song Tissues from the eponymous album that has just been released on September 2nd. 

A crazy show with flames throwing in support and a distinguished guest, the guitarist WAXX.

Together will perform on one of the biggest hits, Fleabag. Gratifying.

We were waiting with a lot of impatience to see INHALER because the singer guitarist, Elijah Hewson, is Bono’s son, the leader of U2. So, when Elijah joins by the other members of the group Robert Keating (Bass and backing vocals) Josh Jenkinson (Electric and Acoustic Guitar) and Ryan McMahon (Drums and Percussion) as well as Louis Lambert (Keyboard/Synthesizer) as a tour musician, starts the show with It Won’t Always Be Like This, the title song of their first album released in 2021, they got all our attention.

Irish flag on stage but also some of them floating in the front rows where are situated the French and Irish fans (mostly girls) very enthusiastic. A “Bonjour Paris” launched by Elijah and they follow with the energetic We have to Move On followed by the groovy Totally. 

Catchy guitar riffs, good bass – drums rhythm well supported by the keyboard, they are all good musicians, but they seem a little shy on stage. Normal, they are all only in their twenties. 

Elijah gives a warm thank you after each song. I can’t help but compare and without displeasing myself, there is a lot of Bono in Elijah’s voice and attitude. The end of the show will be incendiary with Cheer Up Baby and My Honest Face, the two favourite songs of the audience who sing and bounce frantically. Even on stage the musicians let loose a little more, nice lights in support.  Good surprise!

After several performances at Rock en Seine, it is on the Grande Scène that the post-punk band, IDLES will perform this year. The crowd is present, but the famous Golden Pit is rather empty. Too bad. The rage, the chanted lyrics, the sharp riffs, the raw rhythm, Joe Talbot and his companions will present a powerful set list, composed of the songs of their 4 albums.

Fans will sing and poach with great pleasure on Car Crash, Mr. Motivator, Mother, The Beachland Ballroom or Danny Nedelko. The singer goes into a trance and spins his microphone, guitarist Lee Kiernan throws himself into the crowd. The other guitarist, Mark Bowen, who wears a floral dress, walks through the stage in furious steps, while bassist Adam Devonshire emits possessed, almost animal screams.  A crazy, energetic and dark show!

We move to the Cascade to see the young Irish prodigies, FONTAINES D.C.  A very convincing punk rock set, composes songs from their 3 albums to date, Hurricane Laughter, Sha Sha Sha, I Don’t Belong or Jackie Down The Line... The charismatic singer Grian Chatten looks like Ian Curtis (the leader of Joy Division), eyes closed and microphone foot firmly held in his hand declaims his poetic texts with fervour. He seems to be in a trance, closed to what is happening around him. It does not hold in place.  Framed by his 4 colleagues, impeccable at their instruments, but more in withdrawn, the singer takes all the place.

Saturated riffs, powerful rhythm, the show rises in intensity. The audience is seduced. But we leave the Irish before the end to head to the Grande Scène for the long-awaited concert of ARCTIC MONKEYS.

No surprise, the lawn in front of the stage is crowded. Same the sides and alleys nearby. An army of T-Shirts with the band effigy burn with impatience to see his beloved group. And when the band members arrive on stage and start Do I Wanna Know? it is collective hysteria. The tone is set. The band will offer us tonight a “best of” based on its album “AM”: Brianstorm, Snap out of it, Crying Lightning, The view from the afternoon, Cornerstone, Why’d You Only Call Me When You’re High? or I Bet You Look Good on the Dancefloor.  Electrifying guitars and bloody rhythms warm our hearts and feet. There will also be a surprise: a new track, I Ain’t Quite Where I Think, from the new album “The Car” announced for October, 21.

Blue jeans, half-open white shirt, white T-shirt, lock in the eyes, the crooner Alex Turner is in great shape. Behind the drummer, Matt Helders, a giant circle broadcasts the images of the concert. After an hour and a half of show, including a 3 songs encore, we will leave the parc stars in the eyes.

We start on Friday with the garage-psyche duo THE LIMINANAS. Lionel and Marie Limiñanas accompanied by their five musicians offered a dazzling show. Both musical and cinematographic.   Garage, psychedelic rock, spoken word singing in French or English, the French band obviously takes a clever pleasure to play on stage. Quel Calor!, Steeplechase and the covers Last Picture Show (The Sword cover) or Mother Sky (Can Cover) are hypnotic, avalanches of psyched images in support.

We would have liked them to pass a little later in the evening to fully benefit from superb visuals broadcast on the giant screen placed in the background. This would have highlighted a little more the animated images: extracts from clips, archives of all kinds, graphics … repetitive and captivating that go hand in hand with the sounds. It would probably have attracted the attention of more people, because the audience does not seem very excited about such a spectacular show.

THE INITIATIV, the Alternative Rock band Winner Première Seine 2022 attracts many people under the small tent that houses the Ile de France stage. A lot of energy and enthusiasm from of the Ile-de-France quartet very happy to be there and to present live their next EP. The audience enjoys and lets loose happily on incandescent indie rock riffs and beautiful melodies. A band to follow.

The four friendly young rockers of LOS BITCHOS, mischievous air and innocent fringes perform on the Scene du Bosquet The female quartet plus a second guitarist who came as reinforcement, embarks us on a warm and electrifying show, full of positive vibes and good humour. Swinging 60’s.

Based in London (but originally from Sweden, South America, Australia and the United Kingdom), their music is sunny, a true vintage cocktail of psychedelic rock, surf -rock, pop, cumbia and entirely instrumental. 

Songs from their debut album Let the Festivities Begin! released this year and produced by Alex Kapranos (Franz Ferdinand) are greeted with enthusiasm by the audience who dance and enjoy this light and carefree moment.

Back to the Grande Scène where for more than 50 minutes we will be under the influence of the enchanting voice of the graceful and discreet singer of LONDON GRAMMAR, Hannah Reid.

Dream-pop, electro or orchestral pop and trip hop, the London band will offer us a minimalist show built around their new album Californian Soil (2021).  Note especially the magnificent Lord is a feeling that will wake up the crowd, after 3 pieces a little too quiet. From How does it feel it, the tempo accelerates and the crowd begins to move a little more.

The Keyboardist / drummer Dominic “Dot” Major will address the audience several times in French expressing his joy to be there for the last concert of the tour in France and also ask the audience to sing with them.

Lovely pianos, electronic keys, aerial melodies highlight this clear and powerful voice, so unique and full of sensitivity. The end of the set will be much more dynamic with Metal & Dust, the hit Wasting My Young Years and Lose Your Head (with Camelphat Remix) which will transform the lawn in front of the big stage into a dance floor. Great performance!

Even if many went to see the veterans of KRAFTWERK, a fairly dense crowd is present in front of la Scene du Bosquet to attend the show of SQUID, the young quintet of Brighton. All eyes are fixed on the drummer – singer, Ollie Judge, who masters with excellence the 2 roles while the other four musicians seem to each assume his very specific role in the band.

Difficult to stick a label, the sound is very varied. A lot of change of pace and experimentation. Sometimes riffs of energizing guitars, sometimes synth tablecloths or sounds of a trumpet, psychedelic rock to post punk but also electro improvisations.  I admit that I was not really conquered but as the band is only on its first album, to follow closely.

The show of the French Band Animal Triste on the Firestone starts at the same time as that of Nick Cave and The Bad Seeds, on the Grande Scène. Great dilemma… but we decide to see first the French band and we are not disappointed.

The show is beautiful, captivating. The dark rock sounds go perfectly with the hushed, bluish atmosphere on stage.  The band unfailingly undoes the songs of their excellent album, Night of the Loving Dead, released in February. The tracks are addictive Machine Love, Mary Full of Grace, Afterlife, Shake Shake Shake, or Dancing In the Dark (Bruce Springsteen’s cover) welcomed with great enthusiasm by the audience who came in big number.

The throbbing guitars, the dark, cavernous voice, the pulsed rhythmic, the six musicians from Rouen create a passionate, electric atmosphere that exudes a dark, furious energy ready to explode at any moment. Huge emotional intensity. Mesmerizing!

We quickly head to the Grande Scene to attend the second half of the Nick Cave show. And this second half will be impressive. I haven’t had the opportunity to see the charismatic dark prince on stage before and I confess: I was bewitched by this magnetic show. It is not a concert like all the others, but rather a Rock N’ Roll mass. The Australian roams the stage continuously and seems to take on the role of a possessed preacher who preaches fervently. As a rabid punk or crooner, very elegant in his dark suit on an impeccable white shirt, he does not stop the comings and goings between the piano and the pit to shake the hands of the spectators for a long time, sometimes during the same piece. The Australian is definitely in great shape!

Mix of blues, rock, gospel, black romanticism, biblical references, we find his classic songs like Tupelo which speaks about Elvis, Red Right Hand or the mythical Mercy Seat. He will perform several songs masterfully on the piano, such as I need you or The Ship Song. He is accompanied by musicians of great talent, the Bad Seeds, including his faithful Warren Ellis, multi-instrumentalist also very fit.

Very special mention also for the 3 ladies backing vocals. The show will close with White Elephant, a track from his latest album written with Warren Ellis, before returning to perform Into My Arms on the piano and finish in style with Vortex.  A memorable performance! A generous show of incredible emotional intensity!

For Saturday, the programming is much less rock leaving room for electro and hip hop. But on our side, the rock track is already fixed and we start with an excellent discovery: LULU VAN TRAPP who performs on the Firestone facing the burning sun of this late afternoon.

Energetic pop rock, somewhere between Les Rita Mitsouko and La Femme (who perform almost at the same time on the Grande Scène), the Parisian quartet is full of energy. The amazing singer Rebecca, cowboy hat, torn jeans and green boots, sings with ferocity, squirms in all directions and handles the microphone with dexterity. She leads to the baguette this delusional show and does not hesitate to go down in the crowd several times

The guitarist Maxime, camouflage look, is also hyperactive and will sing on one of the songs. The set list is composed of songs from their first album, I’m Not Here to Save the World released in 2021 but also a new track. WELL DONE! A group to follow!

Another very nice surprise from IZIA, which I had not yet seen live. Very rock look, mini leather dress, flat boots with multiple loops, Jacques Higelin’s daughter is a true show woman on stage!

After two very rock first albums (IZIA and So Much Trouble), the singer has also released three albums of more pop inspiration, electro-pop, 80’s: La Vague (2015), La Citadelle (2019) and La Vitesse (2022) and these last three will be put in advance tonight.

On the stage of La Cascade, the singer delivers a bubbling show. Metal Dragon, My Heart, The Wave, Sentie, Let Me Alone but also a cover of her father, Irradié. Somewhere between a Madonna era “the Virgin Tour” and a Tina Turner era “Private Dancer”, she goes wild.

Obviously very happy to be at Rock En Seine, she will give everything: she runs along and wide the stage, dances fervently, shakes her head, throws herself on her knees and also indulges in some verbal delusions not quite understandable.

Great communicative energy, she will let herself be carried by the very enthusiastic audience on Tristesse while the last song La Vitesse, with tribal sounds, she will finish it lying down on the stage. Gratifying!

Young shoot of the French psychedelic scene, the duo Walter Astral gives us an appointment under the tent Ile de France. You should know that we are witnessing the beginnings of this band created by Tristan and Tino. Long hair, hippy look, guitars, keyboards, electro beats, the duo sets fire and the audience dances with joy.

11 pm sharp, it’s time for the stars of the day, TAME IMPALA. The crowd is compact. A young woman in a white doctor outfit appears on the screens and makes a speech. We do not quite understand what she is saying, but it is a question of having us test a new treatment. 

Little by little the image and voice fade and Kevin Parker, tame Impala’s thinking head appears to deafening ovations. Smiling, hands clasped and he greets his audience.  Joined by his musicians, the show starts. The sound is very good and the lights impressive. Where we sit, we can’t fully benefit from all the special effects: the dazzling ring floating on the stage, the lasers, the smoke machines, the confetti.

One more year, Borderline, Nangs, Breathe Deeper, Elephant, the atmosphere is magnetic but something is missing. It feels like it repeats itself endlessly, like in a time loop. 

The sound is too worked, too precise. We really do not find anymore the psychedelic rock that we enjoyed so much in the early days of the Australian band.  This may be the magnitude of their success, but the show is too controlled. Soulless. Cold, despite the avalanche of images with acidulous colours that are diffused on the screens.  There is no passion, we are bored…

But the fans in the pit seem to appreciate and so much the better for them. As for us, we head to the exit before the end of the concert, a little disappointed by this end of the evening.

We start on Sunday, rather doubtful because this last day is more dedicated to hip hop, soul and electro. But we will leave with 2 big coup de Coeur!

The first, the sublime AURORA and her dazzling voice. Radiant under the radiant sun, the barefoot singer wears a long vaporous white dress. An angel fell from the sky.

Accompanied by 3 musicians all dressed in white, the Norwegian singer will offer us a set composed of songs extracted from her entire discography. Pop -folk songs tinged with electro that appeal enormously to the large audience that came to see her on the Grande Scene. 

Her angelic voice full of sensitivity and candour resonates above the tree-lined alleys of the park. A marvel. Extremely youthful, smiling, charming, she constantly moves with the grace and elegance of a classical dancer and addresses the audience with a childish voice.

A surprise guest – the French singer Pomme – to perform together the song Everything Matters. My favourite Churchyard and Warrior follow. Cure For Me will make everyone dance. Magnificent!

On the Scene du Bosquer another magnificent voice: JOY CROOKES. The neo-soul sensation that comes from London. Author, composer, musician and performer, nominated for the Brit Awards, the charismatic singer came to defend her first album Skin released at the end of 2021.

Accompanied by 4 musicians, the 23-year-old artist will conquer the audience with her pop, soul, RNB songs with jazzy accents. Smiling and charming, she encourages the audience to dance and sing with her. She will even interrupt the excellent Trouble to ask for more energy. Her superb voice will rock us throughout this set that we would surely have appreciated better in a more intimate venue.

Many people gather in front of the Grande Scene to see the Australians of PARCELS who with their 70’s look arrive on stage in the early evening.

 Perched voices, electro beats, almost non-existent guitars, their concert looks more like a DJ set in a night club. Weird, because I had not kept this memory of their previous rather psychedelic concert at Rock en Seine in 2018. 

The funky pop dancing and joyful with vintage guitars and synths, it is rather transformed into an electro-pop house smoothed to the extreme that is repeated over songs. Nevertheless, the groovy and sunny melodies delight the crowd of good humour who vibrates with effervescence with carefree rhythms. The pit is transformed in a huge dance floor with almost unbreathable air because of the dust and smoke of cigarettes.  We leave before the end! Disappointment!

And finally, we end this flamboyant edition of Rock En Seine with the fabulous concert of STROMAE. The Belgian artist accompanied by 4 musicians performed behind white desks, will charm our eyes and ears for 1h and a half.

Superb scenography, very high tech with robotic arms that control a dozen moving screens, robot dog dresser, projectors, impressive videos, the singer with two buns and ruffle blouse, offers us a generous set list, built around his latest album Multitude. 

Sometimes joyful, sometimes dark, his songs with fun or sad lyrics and heady rhythms will generate whirlwinds of emotions.

He stared the concert with Invaincu in the position of boxer, to find him afterwards as a speaker behind a desk for Fils de Joie, followed by Tous les même, very dancing and joyful. Mauvaise Journée et Bonne Jornée will reveal his excellent acting skills with gestures and mimics. If for the first which speaks of depression, he will be wallowing in an armchair, for the second he became exuberant, triumphant standing on this same chair, he performs the dance of joy. He will sing with humor, about the joys of fatherhood with a high perched interpretation of C’est que du bonheur.

“Celibacy makes me suffer from loneliness, the life of in couple makes me suffer from weariness, “says the artist on the excellent La Solassitude. The interpretation of L’enfer, a song about suicide, is very poignant and that of Quand c’est? in which he talks about cancer is very moving. How are you doing? Is everything ok? He worries after every sad song. The public is totally absorbed.

Papaoutai and Formidable will not miss from this great sequence of hits. The last song Santé, will start with a dance lesson given by his musicians, while a voice explains the movements to be performed. At the end, Stromae embarks on a long presentation of all his team who made possible this show and this tour (sold out!): musicians, all responsible persons of lights, sound, costumes, kitchen etc. will be mentioned one by one.

He will come back for an explosive Alors on Danse!  and under the insistent ovations of the audience, he will perform a capella Mon Amour together with his musicians, all gathered in the middle of the stage. A great concert, a brilliant showman who has a great sense of spectacle and a huge charisma! Well done! Big favorite of the day!  

Et voila ROCK EN SEINE See you next year! From 25 to 27 August 2023!