
A Loner, c’est les 6-ème album, du groupe français, HANGMAN’S CHAIR, sorti le 11 février 2022 sur le label Nuclear Blast. Connu plutôt pour ses racines hard core et doom metal, HANGMAN’S CHAIR s’est formé en 2005 dans la région parisienne et a peu à peu développé un son unique qui lui confère une place particulière sur la scène Rock française actuelle.
Au fil des années, ils ont trouvé et peaufiné leur propre vision sonore basée sur des riffs massifs, des rhythmiques lourdes et grinçantes, des thématiques sombres et des ambiances cinématographiques à couper le souffle.
Pour ce nouvel album, le quatuor a choisi d’approfondir les sonorités cold wave déjà expérimentés sur le précédent album (Banlieue Triste 2018) et EP (Bus de Nuit 2019) s’aventurant ainsi vers des territoires plus atmosphériques et glaçantes et des textures claires obscures.
Les guitares épaisses et distordues, les riffs puissantes et efficaces avec des superbes effets de réverbération de Julien Chanut s’associent aux lignes de basse graves et grondantes de Clément Hanvic et à la batterie majestueuse et lourde de Mehdi Thépegnier, créant ainsi un magnifique support pour le chant hypnotique et poignant de Cédric Toufouti.
Il suffit de fermer les yeux et se l’laisser emporter par l’émotion et la mélancolie qui dégagent les sublimes crochets mélodiques et les paroles honnêtes et tourmentées.

Julien Chanut guitariste et co-fondateur du groupe nous a parlé de la genèse de ce brillant album, dès leur excellents vidéo-clips (dont de Cold & Distant avec Beatrice Dalle), de ses influences musicales, d’Albert Camus, de la solitude comme source d’apaisement et de plein d’autre choses… Découvrez l’interview.
Salut Julien. Avec Mehdi vous avez commencé à faire de la musique très jeunes, tu pourras nous parler de votre rencontre ?
Julien : Oui, on s’est rencontré en 1992 quand on avait 12 ans. Mehdi arrivait du Maroc et on s’est rencontré au collège, en 6ème. On était dans la même classe et on est devenu amis. Je pense qu’on a commencé la musique peut être en 5ème, donc 1 an après.
J’ai acheté une guitare et il a acheté une basse et on a commencé à faire la musique tous les deux dans nos chambres. On a senti une vraie association entre nous deux et on a directement voulu composer et pas passer par ce truc, tu sais, faire des reprises. On voulait composer, on avait ce truc créatif en nous. Et on a eu beaucoup de groupes ensemble jusqu’à arriver à Hangman’s Chair en 2005.

A Loner est votre 6 ème album. Comment s’est passé la composition cette fois ?
Julien : Mehdi et moi, on est les compositeurs du groupe et souvent on arrive chacun avec un morceau déjà complet. Lui c’est le batteur mais il fait de la guitare aussi et moi je suis guitariste… donc en général, moi je lui montre mes riffs et lui me montre se riffs… voilà comment on compose d’habitude.
Sauf que là, quand on a commencé à composer s’était en plein confinement, on ne pouvait pas se voir, on ne pouvait pas répéter ensemble, donc on a fait ça par internet. On se voyait par Zoom ou autre, on s’échangeait nos idées.
Ça a vraiment changé toutes nos habitudes. Ça nous a poussé de rentrer un peu plus dans la technologie, d’utiliser des logiciels alors qu’on est plutôt old school. On est surtout dans la répétition. On est sorti du confinement avec des demos qui était quasiment un album. Et quand on est arrivé au studio, on était vraiment très près.
Vous avez aussi changé un peu de style. Vous vous êtes éloigné de vos racines hardcore, du doom metal pour vous approcher cold wave…comment vous en êtes arrivé là ?
Julien : Ça s’est fait assez naturellement. Il y a des passages de notre précèdent album Banlieue Triste où il y avait déjà des prémices de A Loner, avecdes passages plus cold. Et là, je pense qu’on a plus assumé ce genre de passages. On a plus travaillé dessous et c’est vrai que l’album est peut-être un peu plus extrême, qu’on est plus cold ou ambient, on est plus agressifs.
Le titre de l’album fait référence à Faith, l’album de The Cure
Julien : En fait, c’est un journaliste qui avait parlé de la première trilogie de The Cure, donc Faith il disait que Faith dans la trilogie, c’est l’album du solitaire. J’avais lu ça et cette expression m’avait marqué. « L’album du solitaire » j’ai adoré ça. Pour lui, c’est l’album que tu écoutes chez toi avec ton casque, tout seul dans ta chambre, dans ton lit. Et je sais que notre album, je le vraiment ressent comme ça. Un album que tu vas écouter chez toi tout seul avec des écouteurs.
Et puis, surtout il y a aussi les paroles de cet album-là parlent beaucoup de solitude et de dépression d’où le titre, A Loner.
La guitare sur Pariah and The Plague rappelle beaucoup The Cure. Est-ce que The Cure a été une inspiration pour vous depuis toujours ?
Julien : Pas depuis toujours – on connait The Cure bien sûr, mais je pense qu’on s’y est beaucoup intéressé sur le tard. Je suis surtout un gros fan de The Sisters of Mercy et je suis plus inspiré par eux, mais bien sur The Cure c’est un classique et je pense qu’inconsciemment on a des riffs et des ambiances qui ressemblent beaucoup.
Comme par exemple, Pariah and The Plague et le son avec du chorus avec de la réverb. Ce sont les textures qu’on aime.
Tu peux retrouver aussi des influences Curienes sur Who Wants to Die Old etsur plein d’autres morceaux comme tu peux trouver des trucs un peu plus post punk. Des trucs à la the Sound, ou d’autre groupes anglais post punk. C’est un peu nos influences de maintenant et on mélange ça avec notre côté moderne et du gros son.
En tant que guitariste qui t’a le plus influencé ?
Julien : En fait ça n’a rien à voir avec ce qu’on joue. J’aime Warren Haynes qui joue dans Gov’t Mule et maintenant dans The Allman Brothers. J’aime beaucoup Rory Gallagher aussi.
Bizarrement ce sont des très bons guitaristes mais qui ne sont pas des shredders, qui en font beaucoup. Ce sont de guitaristes qui ont la note juste comme il faut, le bend juste comme il faut. Finalement, je suis plus inspiré par des guitaristes qui sont plus de songwriters plus que par la technique.
C’est toi qui écris les textes. Les chansons parlent beaucoup d’isolement, de dépression, du repli sur soi. Tu as perdu récemment ton père, comment cela a influencé dans l’écriture ?
Julien : Oui sur cet album c’est moi qui ai écrit la plupart des paroles. J’ai dû en écrire 6 morceaux et notre chanteur a écrit les autres.
La mort de mon père, c’est un peu compliqué. Je ne l’ai jamais trop connu. Il habitait en Thaïlande, je suis moitié thaï. Quand j’ai appris sa mort, ça m’a un peu coupé de ma double nationalité. C’est comme si j’avais perdu ce côté de la Thaïlande. Je vais tous les ans, donc ça m’a fait un gros choc.
J’ai eu un repli sur moi à cause de ça et pendant quelque temps et j’ai eu du mal à l’analyser avant de comprendre que c’est à cause de ça. Et du coup pendant cette période-là j’écrivais beaucoup ; je notais mes sentiments, mes impressions et ça m’a aidé. Et en fait, quand il a fallu faire les textes, j’ai retrouvé tous ces carnets ou j’avais écrit des mots et j’ai fait une espèce de puzzle avec tout ça.
Le fait d’écrire ces textes t’ai aidé comme une thérapie, un exutoire
Julien : Oui, je pense qu’il faut pouvoir l’extérioriser. Nous, moi et Mehdi, on n’est pas de gens très expansives. Entre nous, on ne parle pas vraiment de ça et pour nous. La musique est le seul moyen de pouvoir s’exprimer. On nous apprend très petits à tout garder pour nous, on nous apprend à être dur. Il faut être dur pour pouvoir survivre dans cette vie et pas montrer ses sentiments. Il faut tout cacher et c’est vrai que la musique nous permet de pouvoir extérioriser tout ça. Ça m’a fait du bien.
Une chanson qui est plus importante pour toi
Julien: A Thousand Miles Away. C’est vraiment la chanson dans laquelle je parle du décès de mon père et en plus elle est assez spéciale. Parce que je suis parti à l’enterrement de mon père en Thaïlande, j’ai rencontré mes demi frères et en fait, les riffs de cette chanson, ce sont des riffs d’une vieille chanson que j’avais depuis très longtemps mais que je n’avais jamais réussi à bien structurer pour un faire une chanson avec Hangman’s Chair. Et je l’ai joué avec mes demi frères. Donc elle a pris une espèce de sens. Comme Il fallait que ça se passe comme cela. Je suis revenu en France, j’ai voulu tout de suite en faire une chanson et en plus, avec des paroles qui parlaient de ce qui s’était passé. Donc, pour moi, oui, cette chanson est très importante.
Storm Resounds c’est une chanson que j’aime beaucoup – comment vous avez l’écrite ?
Julien : C’est une chanson que Mehdi a écrit et c’est notre chanteur, Cédric qui a écrit les paroles. Ça parle de dépression, de l’idée de suicide. C’est un peu notre thème récurrent. Cette chanson s’est vraiment révélée à l’enregistrement studio. Parce que les demos qu’on avait fait avec cette chanson sonnaient très bien mais finalement, elle ne ressortait pas plus que les autres et c’est vrai que quand on l’a enregistré au studio pour de vrai, il s’est passé une magie dessous. Il y a quelque chose de spécial qui ressort de cette chanson.
On retrouve aussi des références à Albert Camus dans vos paroles
Julien : oui, par exemple la chanson Judge Penitent qui n’est pas sur l’album, parle du juge-pénitent, le personnage dans La Chute de Camus. C’est un de mes livres de chevet. C’est le genre d’auteur qu’on nous donne à lire à l’école et ça fait partie des auteurs qui sont restés. Ce sont des livres que je peux lire une fois par an parce que je les adore. Comme un bon film que tu as envie de regarder souvent. C’est même un livre que j’ai en anglais aussi parce que je veux le lire en anglais et en français.
On ressent que Loner est la chanson de la covid l’isolement, du confinement
Julien : C’est bizarre parce que en fait, ça n’a rien à voir avec le confinement. Mais c’est tombé à ce moment-là.
Loner parle de la solitude mais comme d’une chose qui m’a apaisé. Comme je te disait plus tôt, je traversé un passage assez dépressif et le repli sur moi m’a vraiment aidé. Je me suis retrouvé là-dedans en tout cas. Loner parle du fait qu’il y a du bien à vouloir se sentir seul pour pouvoir se retrouver. Se couper du monde parce qu’on a marre d’écouter les gens, personne ne te comprend. Il ya que moi qui me comprend. Ça parle de ça, de la solitude d’une manière positive. Souvent on va penser que tu es malade si tu as envie d’être seul et moi justement je voulais dire que dans mon cas, ça m’a apaisé.
Beatrice Dalle joue magnifiquement dans votre vidéo clip de Cold & Distant, comment vous avez eu l’idée de collaborer avec elle ?
Julien : En fait on savait que le réalisateur du clip, Oscar Bizarre était ami avec Beatrice Dalle. Il avait déjà réalisé un clip pour nous (Who wants to die Old) et pendant le tournage de ce clip, on lui dit un peu en rigolant, tient ça sera marrant d’avoir sur un prochain clip Beatrice. Et lui nous a pris au mot, et il a dit ah oui, sérieux ? je peux lui demander… on lui a dit ok, vas-y et puis après on a oublié. C’était juste un mot comme ça.
Et puis 2- 3 semaines après, il nous a dit qu’il a parlé avec Beatrice et qu’elle est partante. En fait, elle écoute du métal donc, elle était super motivée. Il avait déjà tout préparé, le scenario, etc
Et ce qui est marrant c’est que sur l’album d’avant, on avait fait un clip avec Nicolas Duvauchelle (le vidéo clip de Naive) et Nicolas et Beatrice sont très amis et dpnc, ça faisait une espèce de connexion en plus. Ils étaient contents que chacun a tourné dans un de nos clips. Comme quoi le monde est petit … mais ça a été vraiment un concours des circonstances. Tu sais un ami d’un ami qui fait que le truc se fera. C’était vraiment super, elle est très sympa.
Et le fait qu’on fasse après un podcast avec JoeyStarr ça fermais un peu la boucle, parce qu’ils se connaissent très bien aussi et voilà c’était drôle de parler de ça aussi avec lui …
Comment votre chanson Judge Penitent a été choisie pour ce podcast ?
Julien : Judge Penitent est une chanson qui est resté de notre session de A Loner mais qu’on n’a pas gardé pour l’album. C’est une chanson qu’on s’était dit qu’on va la sortir après l’album, sauf que là on a eu l’occasion. Deezer, la plateforme qui sort le podcast de JoeyStarr a demandé à plusieurs labels car ils recherchaient une chanson rock pour le podcast. Ils ont écouté notre chanson ils ont dit qu’ils la veulent. Après on a rencontré Joey Starr pour une journée interview. C’était super drôle. On s’est super bien entendu. C’était gagnant- gagnant pour nous.
En fait, c’est un podcast qui est déjà à sa 5eme saison et chaque saison parle d’un criminel ou d’un chef de gang. Cette fois c’est sur le chef de Hell’s Angels du Québec, Maurice Boucher.
Et pour chaque saison, ils essayent de faire une BO qui correspond à l’ambiance du personnage. Pour les Hells Angels ils voulaient quelque chose plutôt rock.
Ce morceau-là, c’est vrai qu’il a un côté cinématographique qui pouvait bien marcher pour habiller un podcast, donc c’est parfait.
Votre musique a ce côté cinématographique, d’ailleurs le documentaire qui accompagne la chanson Loner est superbe. Vous avez déjà pensé de faire la BO d’un film ?
Julien : On adorerait mais c’est un autre métier. C’est très dur et il faudra les bons contacts. On aimera beaucoup le faire un jour. Neil Young l’a fait pour le film Dead Man, plein d’artistes ont essayé et quand c’est bien fait, ça tue.
Kendy Ty qui a réalisé le vidéo clip pour Loner a aussi filmé un petit reportage pour nous qui va sortir en février et on a fait la musique de ce documentaire, donc tu vois déjà on s’essaie à l’exercice.
Ce reportage nous présente nous, le groupe, d’où on vient. Ça présente l’album. Ce n’est pas vraiment une interview mais s’est plutôt un mini documentaire qui ressemble un peu au clip Loner
Parlons un peu fashion… Qu’est qu’on trouve dans ton vestiaire de rocker ?
Julien : Je suis très jogging. On trouve du Nike et du Lacoste. En fait, je suis un banlieusard et là-bas on est très baskets Airmax. c’est agréable à porter. Je suis un grand fan de Lacoste. Je voyais mes grands frères qui portait ça depuis que je suis petit. Je suis très urbain.
Dans le groupe est- ce que vous avez un code vestimentaire pour la scène ou pour les tournages de vidéoclips ?
Julien : On essaie d’être assez sobres mais on ne se dit pas il faut s’habiller comme ci ou comme ça. On veut juste être nous-mêmes. On n’a pas d’uniforme, c’est juste nous.
Ta pièce préférée que tu ne quittes plus en ce moment
Julien : Mes lunettes que je viens de faire. C’est des Ray Ban, des vraies lunettes avec un vrai vison. J’adore le format ovale avec la monture dorée. Et surtout mettre un petit dégradé dessous. C’est un petit objet de mode et qui me sert, car je ne vois rien sans, je suis myope.
Vous avez signé récemment avec Nuclear Blast – qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
Julien : Pour nous, c’est un grand pas en avant. C’est une porte d’entrée pour l’international. En France je pense qu’on a fait ce qu’il fallait. Maintenant, ce qu’il faut c’est nous exporter. On veut jouer à l’international, que ça soit en Europe, ce qu’on fait déjà mais encore plus s’exporter en Asie, au Japon ou aux USA. Cette signature aven Nuclear Blast nous aide à vraiment gagner encore plus de visibilité car c’est un de plus gros label de métal au monde. Pour nous on ne pouvait pas refuser ça. Ça fait longtemps qu’ils étaient intéressés et là vu qu’on vient juste de quitter Spinefarm pour nous s’était une aubaine.
On avait un peu peur d’être un peu le petit poisson dans ce gros label mais finalement, il ya une très bonne équipe derrière nous. Ils s’occupent super bien de nous. On est très heureux pour l’instant.
Quand est-ce qu’on vous verra sur scène ?
Julien : Les concerts commencent à la sortie de l’album le 11 février à Issy les Moulineaux et Chelles mais qu’on ne sait pas si ça va pouvoir se faire. Après on a une tournée européenne avec Alceste. On attend de voir si ça va pouvoir se faire ou pas en fonction de restrictions. Pour l’instant on attend et on s’adapte. On n’a pas le choix. On a une quarantaine des dates qui sont prévues( ndlr : les concerts ont été reportées ou annulés – retrouvez ici les nouvelles dates )
Après il y a les festivals – le Roadburn en avril ensuite le Hellfest, le Motocultor, le Sylak, le Summer Breeze , l’Alcatraz. Là c’est l’été, on se dit qu’on a le temps d’encore espérer. C’est cool parce que en fait tous ces festivals ont été reportés et à chaque fois ils ont décidé de nous remettre sur l’édition d’après.
Pour la fin comment est-ce que tu décrieras l’album en trois mots
Julien : Bright. La Solitude. La dépression
HANGMAN’S CHAIR- A Loner (Nuclear Blast Records Release date: February 11, 2022)
2LP, CD Digipak, Digital Album
HANGMAN’S CHAIR “A Loner” (52:02)
1. An Ode To Breakdown (6:41)
2. Cold & Distant (5:09)
3. Who Wants to Die Old (6:06)
4. Storm Resounds (5:15)
5. Supreme (7:00)
6. Pariah and The Plague (4:00)
7. Loner (4:31)
8. Second Wind (4:04)
9. A Thousand Miles Away (9:16)
English Version

A Loner, it is the 6th album of the French band HANGMAN’S CHAIR, released on February 11, 2022 on the Nuclear Blast label. Known rather for its hard core and doom metal roots, HANGMAN’S CHAIR was formed in 2005 in the Paris Region and has gradually developed a unique sound that gives it a special place on the current French rock scene.
Over the years, they have found and refined their own sound vision based on massive riffs, heavy and squeaky rhythmics, dark themes and breath-taking cinematic atmospheres.
For this new album, the quartet has chosen to deepen the cold wave sounds already experienced on the previous album (Banlieue Triste 2018) and EP (Bus de Nuit 2019) thus venturing towards more atmospheric and chilling territories with chiaro- oscuro textures.
Julien Chanut’s thick and distorted guitars, powerful and effective riffs with superb reverberation effects combined with Clément Hanvic’s low and rumbling bass lines and Mehdi Thépegnier’s majestic and heavy drums, create a magnificent support for Cédric Toufouti’s hypnotic and poignant vocals.
Just close your eyes and let you be carried away by the emotion and melancholy that exude the sublime melodic hooks and honest and tormented lyrics.
Julien Chanut, guitarist and co-founder of the band talked to us about the genesis of this brilliant album, about their excellent music videos (including Cold & Distant with Beatrice Dalle), his musical influences, about Albert Camus and about loneliness as a source of soothing… Check out the interview.

Hi Julien. With Mehdi you started making music at a very young age, can you tell us how you guys met?
Julien: Yes, we met in 1992 when we were 12 years old. Mehdi was coming from Morocco and we met in middle school, in 6th grade. We were in the same class and we became friends. I think we started music maybe in 5th grade, so 1 year later. I bought a guitar and he bought a bass and we started making music together in our rooms. We felt a real association between the two of us and we directly wanted to compose and not go through this thing, you know, do covers. We wanted to compose; we had this creative thing in us. And we had a lot of bands together until we came to Hangman’s Chair in 2005.
A Loner is your 6th album. How was the composition this time?
Julien: Mehdi and I are the songwriters of the band and often each of us arrive with a song already complete. He’s the drummer but he also plays guitar and I’m a guitarist… so usually I show him my riffs and he show me his riffs… that’s how we usually compose.
Except that there, when we started composing was in full lockdown, we could not see each other, we could not rehearse together, so we did it through the internet. We communicated by Zoom or other, we exchanged our ideas. A Loner was composed like that. It really changed all our habits. It pushed us to get a little more into technology, to use softwares when we are rather old school. We are mostly in rehearsals…
And there, it pushed us to the level 2.0, new generation. We came out from the lockdown with demos for a full-length album.

You’ve also changed your music style a bit. You’ve moved away from your hardcore roots, doom metal to get closer to cold wave… how did you get here?
Julien: It happened quite naturally. There are already cold passages on our previous album Banlieue Triste. And on A Loner, I think we have assumed more this kind of sound. We worked more underneath and it’s true that the album is maybe a little more extreme. Colder or ambient, we are for sure, more aggressive.
The album title is inspired by Faith, The Cure’s record
Julien: In fact, it is a journalist who had talked about the first trilogy of The Cure, and he said that Faith in the trilogy, it is the album of the Loner. I had read that and that expression had marked me. ” Album of the Loner ” I loved it. For him, it’s the album you listen to at home with your headphones, all alone in your room, in your bed. And I really feel like that about our album. An album that you will listen to at home alone with headphones. And of course, there are also the lyrics of this album that talk a lot about loneliness and depression. That’s why the title.
The guitar on Pariah and The Plague is very reminiscent of The Cure. Has The Cure been an inspiration to you forever?
Julien: Not necessarily. We know The Cure of course, but I think we were very interested by them just lately. I’m mostly a big fan of The Sisters of Mercy and I’m more inspired by them but on The Cure it’s a classic and I think that unconsciously we have riffs and atmospheres that look a lot like.
Like Pariah and The Plague and its sound with chorus with reverb. These are the textures we like. You can also find The Cure influences on Who Wants to Die Old and on many other songs as you can find stuff a little more post punk. Stuff inspired by The Sound, or other English post punk bands. It’s kind of our influences now and we mix that with our modern and big sound.
And as a guitarist who influenced you the most?
Julien: Actually, it has nothing to do with what we play. I like Warren Haynes who plays in Gov’t Mule and now in The Allman Brothers. I really like Rory Gallagher. Strangely, they are very good guitarists but they are not shredders, they are guitarists who have the bend and the note just right. Finally, I am more inspired by guitarists who are more songwriters than by technique.
You write the lyrics. The songs talk a lot about isolation, depression, withdrawal. You recently lost your father; how did that influence your writing?
Julien: On this album, I wrote most of the lyrics. I wrote 6 songs and our singer wrote the others.
My father’s death is a bit complicated. I never knew him too well. He lived in Thailand, I’m half Thai. When I learned of his death, it cut me off a bit from my dual nationality. It’s like I’ve lost that side of Thailand. I go there every year, so it came as a big shock.
I had a withdrawal into myself because of that for a while and I had a hard time analysing it before I understood that it was because of that. And so, during that time I wrote a lot; I wrote down my feelings, my impressions and it helped me. And in fact, when I had to do the lyrics, I found all these notebooks where I had written words and I made a kind of puzzle with all this.
Writing these texts helped you as a therapy, an outlet
Julien: Yes, I think we have to be able to externalize our feelings. We, me and Mehdi, are not very expansive people. Between us, we don’t really talk about that and for us, music is the only way to express ourselves. We are taught very little to keep everything to ourselves, we are taught to be tough. You have to be tough to be able to survive in this life and not show your feelings. We have to hide everything and it’s true that music allows us to be able to externalize all this. It made me feel good.
A song that is more important to you
Julien: A Thousand Miles Away. It’s really the song in which I talk about the death of my father and in addition it is quite special. Because I went to my father’s funeral in Thailand, I met my half-brothers. and in fact, the riffs of this song, they are riffs of an old song that I had for a very long time but that I had never managed to structure well to make a song with Hangman’s Chair.
And I played it with my half-brothers, so it made a kind of sense. As it had to happen like this.
So, I came back to France, I wanted to make a song right away and in addition, with lyrics that talked about what had happened. So, for me, yes, this song is very important.
That’s an awesome song.I also love Storm Resounds– how did you write it?
Julien: That’s Mehdi’s song and our singer, Cédric, wrote the lyrics. It’s about breakdown, the idea of suicide. That’s kind of our recurring theme. This song really showed up on the studio recording. Because the demos we did with this song sounded very good but, in the end, it didn’t stand out any more than the others and it’s true that when we recorded it in the studio for real, a magic happened underneath. There’s something special that comes out of this song.
There are also references to Albert Camus in your lyrics
Julien: yes, for example the song, Judge Penitent, which is not on the album, is about the penitent judge, the character in “La Chute” of Camus. This is one of my bedside books. He is the kind of author we’re given to read in school and he’s one of the authors who stayed. I can read his books once a year because I love them. You know, like a good movie that you want to watch often. It’s even a book I have in English too because I want to read it in English and French.
We feel that Loner is the song of covid lockdown
Julien: It’s weird because in fact, it has nothing to do with the lockdown. But it fell at that moment.
Loner talks about loneliness but as something that soothed me. As I told you earlier, I went through a rather depressive passage and the withdrawal into myself and that really helped me. I found myself in there anyway.
Loner talks about the fact that it is good to wish to feel alone to be able to find yourself. Cut yourself off from the world because you’re tired of listening to people, no one understands you. There is only me who understands myself. It talks about that, about loneliness in a positive way.
Often, we will think that you are sick if you want to be alone and I just wanted to say that in my case, it soothed me.
Beatrice Dalle is amazing in your video clip of Cold & Distant, how did you get the idea to collaborate with her?
Julien: In fact, we knew that the director of the video, Oscar Bizarre, was friend with Beatrice Dalle. He had already made a video for us (Who wants to die Old) and during the shooting of this clip, we told him…it will be funny to have Beatrice performing in the next video. And he took us at our word, and he said oh yes, seriously? I can ask her… we told him …OK, go ahead and then we forgot. It was just a word like that. And then 2-3 weeks later, he told us that he spoke with Beatrice and that she would like to do it. In fact, I did not know it but she listens to heavy metal, so she was super motivated.
And what’s funny is that on the album before, we had made a video with Nicolas Duvauchelle (the video clip of Naive) and Nicolas and Beatrice are good friends and suddenly, it was a kind of connection in addition. They were happy that everyone shot in one of our clips.
The world is small … but it was really a combination of circumstances. You know a friend of a friend who makes the thing happen. It was really great; she is very nice.
And the fact that we do after a podcast with Joey Starr, it closed the loop a little bit, because they know each other very well too and it was funny to talk about it with him too…
By the way, how was your song Judge Penitent chosen for his podcast?
Julien: Judge Penitent is a song that remains from our A Loner session but didn’t keep it for the album. It’s a song that we told ourselves that we will release it after the album, but finally he was chosen for the podcast.
Deezer, the platform that releases Joey Starr’s podcast, asked several labels because they were looking for a rock song for the podcast. They listened to our song they said they wanted it. Then we met Joey Starr for a day interview. It was super funny. We got along really well. It was a win-win for us.
In fact, it’s a podcast about a criminal or gang leader. It’s already the 5th season. So this time, it’s about the leader of Hell’s Angels of Quebec, Maurice Boucher.
And for each season they try to make a soundtrack that corresponds to the atmosphere of the character. For the Hells Angels they wanted something rather rock. And this song is true that it has a cinematic side that could work well to dress up a podcast, so it’s perfect.
Your music has this cinematic side, besides the documentary that accompanies the song Loner is superb. Have you ever thought about making the soundtrack of a film?
Julien: We’d love to, but it’s a different job. It’s very hard and we need the right contacts. We will love to do it one day. Neil Young did it for the movie Dead Man, a lot of artists tried and when it’s done well, it kills.
Kendy Ty who directed the video clip for Loner also filmed a small documentary about us that will be released in February and we made the music for this documentary, so you already see we are training for this…
This documentary is introducing us, the band: where we are coming from, it talks about the album. It’s not really an interview but rather a mini documentary that looks a bit like the Loner video
Let’s Talk about Fashion what’s in your rocker closet?
Julien: I’m very streetwear. There are Nike and Lacoste. In fact, I leave in a suburb and there we’re very Airmax sneakers. it’s nice to wear them. I’m also a big fan of Lacoste. I saw my older brothers who had been wearing this since I was little. I am very urban.
In the band, do you have a dress code for the stage or for music video shoots?
Julien: We try to be quite sober but we don’t say to ourselves we should dress like this or like that. We just want to be ourselves. We don’t have a uniform, it’s just us.
Your favourite piece that you are wearing now
Julien: My eyeglasses that I just made. It’s Ray Ban. I love the oval format with the gold frame. And especially put a small gradient underneath. It is a small fashion object and serves me, because I do not see anything without it, I am myopic.
You recently signed with the label Nuclear Blast – what does this mean for you?
Julien: For us it’s a big step forward. It is a gateway to the international. In France, I think we did the right thing. Now what we need is to export ourselves. We want to play internationally, whether in Europe, which we already do but even more to export to Asia, Japan or the USA. This signature with Nuclear Blast helps us to really win even more visibility because it is one of the biggest metal labels in the world.
For us we couldn’t refuse that. They have been interested for a long time and since we just left Spinefarm, for us was a godsend. We were a little bit afraid of being the little fish in this big label but in the end, there is a very good team behind us. They take great care of us. We are very happy for now.
When will we see you on stage?
Julien: The concerts start at the release of the album on February 11 in Issy les Moulineaux and Chelles but we do not know if it will be possible. Then we have a European tour with Alceste. We are waiting to see if it will be possible to do it or not according to restrictions. For now, we wait and adapt. We have no choice. ( information : a lot of concerts were cancel or postponed ; new dates are here)
Then there are the festivals – the Roadburn in April then the Hellfest, the Motocultor, the Sylak, the Summer Breeze, the Alcatraz. They are all in summer so, we tell ourselves that we still have time to hope. It’s cool because in fact all these festivals were postponed and each time they decided to put us back on the next edition.
For the end how will you describe the album in three words
Julien: Bright. Loneliness. Depression
HANGMAN’S CHAIR- A Loner (Nuclear Blast Records Release date: February 11, 2022)
2LP, CD Digipak, Digital Album
HANGMAN’S CHAIR “A Loner” (52:02)
1. An Ode To Breakdown (6:41)
2. Cold & Distant (5:09)
3. Who Wants to Die Old (6:06)
4. Storm Resounds (5:15)
5. Supreme (7:00)
6. Pariah and The Plague (4:00)
7. Loner (4:31)
8. Second Wind (4:04)
9. A Thousand Miles Away (9:16)
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