Interview with Troy McLawhorn, the guitarist of EVANESCENCE

Le 26 Mars 2021, EVANESCENCE a sorti une nouvel album intitulé The Bitter Truth. Un album fabuleux dont on vous a déjà parlé ici et que les fans attendaient avec grande impatience depuis presque une décennie.

J’ai eu le grand plaisir de m’entretenir avec le guitariste Troy McLawhorn via zoom. Il nous a parlé de l’album, de sa collection de guitares, de son passe-temps favori pendant le confinement, de son style de mode et de plein d’autre choses.

Comment ça va Troy ?

Troy : ça va bien. C’est une belle journée ici en Atlanta. On a hâte de terminer avec cette pandémie et partir en tournée pour soutenir notre nouvel album et surtout voir nos fans. Ça fait trop longtemps que ça dure. Je ne peux pas croire que cela fait plus qu’un an maintenant.

The Bitter Truth est le premier album d’EVANESCENCE avec des chansons originales en une décennie. Quand avez-vous commencé à parler de faire un nouvel album ?

Troy : Je pense qu’on a commencé en parler lors de la tournée de SYNTHESIS. On était prêts à commencer à écrire des chansons et entamer la prochaine phase du groupe.

La première chanson Wasted on You est sorti en avril 2021 et puis vous avez choisi de sortir les chansons une par une au lieu de sortir tout l’album. C’était votre stratégie depuis le début ou vous avez pris cette décision à cause de la pandémie ?

Troy : La pandémie a changé la façon de faire cet album. En fait, c’est le résultat de comment on a pu se réunir et faire l’album. Quand on est allé en studio, je ne me souviens pas exactement mais je pense que c’était environ 3 semaines avant pandémie, on a enregistré 4 chansons pour l’album. Parmi eux Wasted on You et Use My Voice étaient prêtes et donc on juste décidé de les sortir car on voulait absolument sortir de la nouvelle musique. L’album n’était pas encore fait mais nous avons pensé que c’était bien d’avoir ces chansons.

On était vraiment en confinement ici dans les États-Unis. Donc, on ne pouvait plus simplement nous réunir et écrire plus de musique ou faire l’enregistrement. Il a fallu quelques mois avant que nous nous remettions ensemble et recommencer. Je crois que c’était en juin 2021.

Si nous regardons Wasted on You on a vraiment le sentiment qu’elle a été écrite sur la pandémie.

Troy : Oui, absolument.

Vous avez aussi faite une vidéo pleine d’émotion pour cette chanson. Vous vous êtes filmé vous-même à la maison. Comment vous avez eu cette idée ? Aviez-vous un script? et comment s’est déroulé le processus ?

Troy : L’idée est venue par nécessité car on voulait faire une vidéo pour cette chanson. On avait vu d’autre artistes qui faisaient leurs propres vidéos, alors on a commencé à penser qu’on pourra tourner nous-même et ensuite simplement embaucher quelqu’un qui pourra mettre le tout ensemble.

Disons qu’on avait un script quelque part, mais à la base l’idée était de montrer ce qu’on faisait pendant le confinement, montrer notre état d’esprit et ainsi de nous identifier à n’importe qui d’autre dans le monde à travers notre vidéo. L’idée a été instantanée et dès qu’on a parlé tout le monde a été d’accord. On n’a pas trop discuté à ce sujet, on a commencé à tourner et la vidéo a été réalisé par P.R. Brown.

Et à part ce problème que vous ne pouviez pas être ensemble dans une pièce comment s’est passé le processus d’écriture ?

Troy : Quand on a commencé avant la pandémie, on avait beaucoup d’idées, on avait fait des démos et puis on a eu la technologie de notre côté. Si cela s’était produit dans les années 80, ça aurait tout arrête mais là on a Internet et on peut échanger des idées par email ou nous envoyer des fichiers. Quelqu’un me demandait comment on a enregistré le refrain de Use My Voice. Ma femme et moi nous avons chanté et enregistré ici, à la maison, dans cette pièce ou je me trouve actuellement. On a enregistré nos voix, on les a envoyés et ensuite cela a été mis sur la chanson.

C’était énorme de monter l’album car nous ne pouvions pas vraiment être ensemble. On a fait beaucoup d’appels Zoom, comme tout le monde. On faisait les mêmes choses mais on était concentrés sur notre musique. Cela nous a aidés à passer cette période et continue à nous aider. L’album est le résultat de 5 personnes qui composent ensemble que ça soit dans la même pièce ou éparpillés dans le monde.

Justement Jen habite en Allemagne, comment vous avez travaillé avec elle ?

Troy : C’était une partie difficile du processus, le fait qu’elle ne pouvait pas être là, mais la technologie nous a sauvé à nouveau. Elle était dans un studio en Allemagne et Nick (ndlr Nick Raskulinecz le producteur de l’album) et son équipe lui envoyaient les fichiers et elle jouait ses parties de guitare et les renvoyait.

En fait, elle a été aux États-Unis pour les quatre premières chansons et ensuite on a fait la préproduction tous les 5 ensemble. Et ensuite on devrait faire un concert au Japon et après cela la tournée européenne avec Within Temptation.

Alors elle est rentrée chez elle après la session d’enregistrement et elle devrait nous rejoindre au Japon et puis tout est arrivé et nous ne l’avons pas vue depuis, pas en personne je veux dire.

“J’ai hâte de revenir à la normale pour pouvoir passer du temps avec les fans et jouer de la musique pour eux. Être dans une grande salle et transpirer ensemble…”

Tu as une chanson ou un riff préféré ?

Troy : Il y a quelques-unes que je préfère. Feeding the Dark, je pense que c’est une chanson vraiment cool et c’était amusant la façon dont nous l’avons écrite.

En fait, il suffit de se réunir dans des sessions d’écriture, quelqu’un va jouer quelque chose qu’on trouve cool et puis nous allons travailler à partir de là et développer l’idées.  

Feeding the Dark est venu assez rapidement, quand on s’est réunis pour enregistrer le reste de l’album après les 4 chansons. On a fait les 2 semaines et demie de préproduction et on a écrit cette chanson pendant cette période. Elle est juste venue de nulle part. J’aime le groove sur cette chanson et les parties de guitare sont vraiment heavy.

J’aime beaucoup Game is Over. C’est une chanson très puissante. Tu pourras me dire plus sur ce morceau ?

Troy : J’aime beaucoup cette chanson aussi. Je pense que c’est une des chansons que nous avons écrite au Canada. On a fait une séance d’écriture entre 2 festivals que nous avons fait là-bas. On a eu une semaine de pause et au lieu de revenir à la maison, on a loué une maison dans les montagnes. C’était magnifique, nous avons passé une semaine à écrire ensemble et cette chanson était le résultat cette séance On a fait quelques changements ensuite mais c’est une bonne chanson.

Et Broken Pieces Shine, je le trouve particulièrement théâtrale, très hard rock

Troy : Je pense que cela pourrait venir de la même séance d’écriture. On a eu beaucoup de bonnes idées pendant cette semaine au Canada. C’est l’une de mes séances d’écriture préférées que nous avons faites. C’était une très bonne ambiance. On vivait tous ensemble dans la maison, on se réveillait le matin et on prenait le petit déjeuner, puis on avait tous nos instruments dans le salon. On avait un ampli relié à l’ordinateur pour enregistrer des choses. On passait toute la journée ensemble à traîner, parfois on cuisinait et on avait du bon vin et de la bière. On n’avait pas l’impression de travailler. C’était juste très fun.

Pour l’album Synthesis vous avez tout retravaillé avec orchestre et beaucoup d’instrument à cordes. Je pense qu’il y a des cordes aussi sur The Bitter Truth, n’est-ce pas ?

Troy : Oui, il y a des cordes sur quelques chansons, mais je pense que c’est probablement l’un des albums qui a le moins d’orchestration ou de cordes. Quand on est arrivée vers la fin de l’album, Amy nous a dit, ok je ne pense pas qu’il y aura des cordes sur cet album. Et on a dit ok, d’accord, cool. Mais puis elle est venue avec une idée pour Far from heaven et je pense qu’on a mis sur une autre chanson aussi…

Blind Belief ?

Troy : Oui peut-être. Mais vraiment il n’y a pas beaucoup de cordes sur cet album qui je pense que c’est plutôt cool. C’est un nouveau départ pour nous et pour Amy. Elle adore être dans une salle avec l’orchestre et la section des cordes. C’est un son cool pour ce groupe mais je pense que c’est intéressant de faire quelque chose de différent aussi.

Je vois beaucoup de guitares derrière toi, quand est-ce que tu as commencé jouer à la guitare ?

Troy : Tu vas me faire révéler mon âge. En fait, mon père a essayé de me faire jouer de la guitare quand j’étais vraiment jeune. Mais ça n’a pas marché toute de suite car je voulais vraiment être batteur.  Et puis quand j’avais environ 10 ans, on vivait à la campagne et puis mes parents ont acheté une maison en ville. Ce n’était pas une grande ville mais une petite ville et j’ai rencontré un garçon qui a fini par être mon meilleur ami.

Il était un batteur et il avait un kit de batterie et toute la panoplie. Et son père était musicien aussi. Ils avaient des guitares et des amplis partout dans leur maison. Et donc, j’ai commencé à essayer les instruments de son papa et jouer avec lui.

Un peu avant cela, en fait l’album de Van Halen était sorti et ils avaient commencé à devenir un énorme groupe. Et je suis devenu un grand fan d’Eddie Van Halen et je le suis toujours. Tu peux voir mon poster d’Eddie Van Halen sur le mur.

Il a été une grande influence pour moi quand j’ai commencé à jouer de la guitare.

Mon ami et moi on a formé un groupe ensemble pour le spectacle de talents dans notre école, donc nous avons joué ensemble. C’était la première performance live que je n’ai jamais faite et je me souviens que j’étais terrifié d’aller et jouer sur scène mais ensuite je suis devenu accro.

Tu as une guitare préférée parmi ta collection ?

Troy : J’ai quelques-unes.  Cette Gibson noire derrière moi, c’est vraiment cool parce qu’un ami me l’a offerte pour mon anniversaire. Elle est très spéciale pour moi. Elle est différentes parce qu’elle a ces morceaux du cuir incrusté par-dessus. Elle est vraiment différente. Je n’ai jamais vu une guitare comme celle-ci. J’aime les guitares PRS Paul Reed Smith surtout une guitare noire que tu peux voir là dans le coin. C’est une guitare avec 7 cordes vraiment cool. J’ai aussi une rouge Paul Reed Smith qui a un son vraiment cool si on fait quelque chose de plus old school, style 70’s. ça sonne un peu comme la guitare de Neil Young.

Et quand tu pars en tournée comment tu choisi tes guitares ?

Troy : J’ai l’habitude de prendre 10 guitares avec moi. Cela dépend de ce que la set list. Si nous faisons quelque chose d’acoustique, je prends au moins une guitare acoustique. En général, j’ai 2 guitares acoustiques, une juste pour le back up et puis 8 électriques des PRS et Gibson.

Quel est ton style de mode personnel ? Qu’aime-tu porter dans la vie de tous les jours ?

Troy : J’ai un style typique de rocker, je pense. J’aime les jeans. Je porte donc un jean, un T-shirt et un sweat à capuche. Et j’aime des chaussures. J’aime acheter des chaussures, comme des Converses, par exemple, tous les sortes de Converses. J’aime beaucoup les Converses et les Vans. C’est mon truc, je suppose.

Et sur scène ?

Troy : Un de mes amis a une marque de vêtements à New York qui s’appelle The Cult of Individuality. Ils font des trucs vraiment cool et je porte beaucoup de leurs vêtements. Vestes en jean, chemises. Je porte leurs vêtements depuis quelques années maintenant. J’ai essayé de m’habiller un peu pour la tournée. Ce serait plutôt cool de sortir sur scène avec juste je porte tous les jours, mais je sens que je dois faire des efforts pour les gens qui viennent voir le concert, alors j’ai essayé de m’apprêter. Cela vous donne le sentiment d’être une personne différente. Se préparer pour le concert ça vous met dans un état d’esprit différent.

Quel a été ton passe-temps favori pendent le confirment. As-tu découvert une nouvelle passion ou un talent ?

Troy : Je ne pense pas que j’ai découvert quelque chose de nouveau, mais cela m’a donné un peu de temps pour faire beaucoup de choses. J’aime travailler avec mes mains. J’aime travailler le bois. J’ai fait des trucs autour de la maison que je n’ai généralement pas le temps de faire.

J’ai construit un banc dans une cuisine près de la fenêtre pour s’asseoir à la table du dîner. J’ai fait beaucoup d’aménagement paysager dans la cour arrière. J’ai surtout fait des tournées au cours des dernières années et je n’ai pas eu le temps de m’en occuper.

En gros, j’ai réparé tout ce qui était cassé ou avait besoin de travail. J’ai peint aussi. J’aimé faire ce genre de choses en particulier. Quand j’étais plus jeune et entre deux groupes, je devrais gagner ma vie et j’ai travaillé dans la construction. J’ai été peintre, j’ai travaillé dans le béton, j’ai fait de la maçonnerie en pierre. J’ai fait beaucoup de choses différentes.

J’ai construit des maisons et utiliser toutes ces compétences pour ma propre maison, c’est très réjouissant. C’est plus fun de travailles à ta maison que sur celle de quelqu’un d’autre.

De nouveaux projets pour l’avenir ? J’ai vu que tu as participé récemment avec Will et Le Roi XIII à cette reprise de Dio Stand out and Shout, allez-vous faire d’autres choses ensemble ?

Troy : Je ne sais pas. C’était très cool de faire cette reprise. Je suis arrivé là parce que Will avait été contacté pour jouer de la batterie dessus.

En fait, cela est arrivé plusieurs fois avec Will et moi. Il reçoit des appels pour faire beaucoup de choses de batterie et puis les gens lui demandent s’il connait un guitariste et il leur dit oui, Troy est à la maison et il peut le faire car il a un studio et il peut enregistrer chez lui.

C’est ce que j’ai fait pour cette chanson.

Au début, ils voulaient juste que je joue de la guitare rythmique car ils avaient un autre gars qui jouait la lead guitare mais je ne savais pas et alors j’ai joué le solo et je l’ai envoyé. Ils ont fini par l’utiliser, ce que j’ai trouvé très cool.

C’était fun. Et pour une bonne cause car tous les profits sont allés à la Fondation Dio Cancer Fund, qui est un organisme de bienfaisance à qui je tiens beaucoup. Aux États-Unis et dans le monde entier, nous devons trouver un moyen pour faire face au cancer, car le cancer est presque une épidémie. A peu près toutes les personnes que j’ai connues dans ma vie, dans ma famille et qui sont décédées, c’était à cause du cancer. Je suis donc heureux de participer à ce type de projet.

Le  mot de la fin…

Troy : J’ai hâte de partir en tournée, de voir tout le monde, j’ai hâte de voir nos fans. Ils me manquent, leurs visages me manquent, interagir avec eux. J’ai hâte de revenir à la normale pour pouvoir passer du temps avec eux et jouer de la musique pour eux. Être dans une grande salle et transpirer ensemble…

Merci beaucoup Troy. Nous vous attendons ici en France.

Troy : Merci à toi, j’espère qu’on va venir en France bientôt.

English Version

On March 26, 2021, EVANESCENCE released a new album entitled The Bitter Truth. A fabulous album that we have already talked about here.

On this occasion, I had the great pleasure to talk with the guitarist Troy McLawhorn via zoom. From his home in Atlanta, he told us about the album, his guitar collection, his favourite pastime during the lockdown, his fashion style and many other things.

How are you, Troy? How is pandemic situation on your side?

Troy: I am doing good is a nice day here in Atlanta.

We are getting through it like everyone else but definitely ready to be over with it; doing some touring and see our fans, and support our new album. It’s been too long. I can’t believe that it’s been a year.

The Bitter Truth is the first album with original songs of EVANESCENCE in a decade so, when did you guys started to talk about a new album, when did you start writing for it?

Troy: We probably starting talking about it on the SYNTHESIS tour. We were ready to start writing songs and working towards the next phase of the band.

The first song Wasted on You was released in April 2020, then you choose to release one song after another instead of releasing the full album. Was it because of Covid impact or you had this strategy since the beginning?

Troy: The way we ended up doing the album I think it was the result of pandemic because the pandemic changed how we were able to get together and make the album. When we went to the studio, I can’t remember but it was maybe 3 weeks before the pandemic hit, we recorded 4 songs for the album. We ended up releasing Wasted on You and Use my Voice as part of those 4 songs, because they were done and we were trying to find a way to get music out there in the midst of everything that was going on.

At the time we were really on lockdown here in US, so we cannot just get together and write more music or record. It took a couple of months before we got back together. I think it was June. So since we had those 4 songs, we just decided to put them out. the album was not done yet but we thought it was good to have those songs.

If we look to Wasted on You, we really have the feeling that that song was written about this pandemic…

Troy: Yes absolutely

And you did this emotional video, filming by yourself at home. How did you get this idea? Did you have a script or something, how was the process?

Troy: The idea came out of necessity. We wanted to put a song out, we wanted to put a video out. I had seen a few people that were doing their own videos and I know that everybody else had to so we started thinking hey what if we were shooting ourselves and we will just be hiring somebody just putting together.

So, we did have somewhere script but we really basis of the video was what we were doing during the pandemic and how we were feeling and we were identifying with anyone else in the world through our video. The idea was instant that as soon as we said what if we are doing ourselves, everybody was on board. There wasn’t a huge discussion about it, we had just started shooting video and put together by PR Brown.

And except the fact that you could not be together in a room, how was the writing process?

Troy: When we started before the pandemic we had a lot of ideas that we had already some little demos of, and we have got technology on our side. If this would have happened before like in the 80s, it would have been a crazy world and it would have stopped everything but we have internet. We can exchange ideas over the internet and sending each other files. Someone was just asking me how was singing on the chorus of Use My Voice. I told them that me and my wife are singing on it in this room in my house. I just recorded it and I send it to and they just put in the track. That was huge putting the album together as we could not actually be together.

We did a lot of Zoom calls, just like everyone else. We were doing in the same things but we were focused on our music. It helped us to get through and it is still helped us.

Jen lives in Germany; how did you work with her?

Troy: Yes, she lives in Germany and that was a difficult part of the process the fact that she was there. But technology save us again, she was in a studio in Germany. Nick (the producer Nick Raskulinecz) and his team were sending her the files and she would play her guitar parts to that and send them back.

Actually, she was here in US for the first four songs before pandemic happens. We did those four songs; we wrote and then we did the pre-production. And recorded them all 5 of us together. Then we were supposed to do one show in Japan after that and then the European Tour with Within Temptation. So, she flew home after the recording session and she had to meet us in Japan and then everything arrived and we have not seen her since, not in person.

“I can’t wait to go back to normal, to be able to hang out with our fans and playing music for them. Be in a big room and sweat together!”

Do you have a favourite song or riff? 

Troy: I do not think so, but there are some. Feeding the Dark that I think it is a really cool song and it was fun the way we wrote it. In general, we are just getting together in writing sessions and playing. And someone will play something that was cool and then we will work from there and develop it.  

Feeding the Dark came pretty quickly. It came when we were getting together to actually record the rest of the album. After the 4 songs we did 2 and a half weeks of pre-production and it was written during that time. It just came up from nowhere.

Actually, we ended up having more songs that we needed for the album because we wrote a couple of songs in that session

I just like the groove on that song, it a cool groove, the guitar parts are really heavy I like it.   

I love The Game is Over. It’s a very powerful song. Can you tell me more about it?

Troy: Yeah, that was a fun one. I really like that song too. That was in a batch of songs that we wrote in Canada. We had a writing session there between 2 festival shows that we did. We had a week off and instead of us flying home, we rented a house in the mountains. It was beautiful one, we spent a week writing together and that song was the result of that. It went to some changes but it’s a good song.

I also particularly love the second song Broken Pieces Shine, I found it particularly theatral, so hard rock…

Troy: I think that that might be from the same writing session. We came up with a lot of good ideas there, from this week in Canada. That’s one of my favourite writing sessions we did. It was such a good vibe. We were in house, living together with wake up in the morning have breakfast and then all our instruments were in the living room and we had a PA set up with computer to record stuff. We spent the whole day just hanging out, sometimes we had wine and beer, sometime we were cooking. It did not seem like work. It was just a lot of fun.

For the Synthesis album you reworked everything with orchestra with strings, this this inspiring you for the new songs. I think there are some strings on The Bitter Truth, right?

Troy: On this album there are strings on some couple of songs but I think this is probably one of the albums that has the least amounts of orchestration or strings on that that any album. When we were getting towards the end of the album Amy was like, I do not think there will be any strings on this album. And we were like, all right, cool. Then, she came in with an idea for Far from Heaven and that one has strings and there is another one, I think … 

Could it be Blind Belief?

Troy: Yeah maybe. But really there are not a lot of strings on this album which I think it’s cool. There is a departure for us and for Amy. She loves to be in a room with the orchestra and the string section, it’s a cool sound for this band but I think it is interesting to do something different.

I see a lot of guitars behind you, when did you start playing guitar and how did you choose it?  

Troy: You are gonna make me reveal my age …. My dad tried to get me playing guitar when I was really young. I did not take to it immediately. I really wanted to be a drummer actually. when I was about 10 years old, we lived out in the country and then my folks bought a house in town, it was not a city but a small town and I met a kid that ended up being my best friend.

He was a drummer and he actually had a drum kit and the whole deal and his dad was a musician also so they had guitars and amps in their house. I just started picking up his dad’s instruments and playing along with him.

A little bit before that actually, Van Halen came out and they were started getting really big and I was really into Eddie Van Halen and I still am.  I got Eddie Van Halen poster on my wall you can see it.

That was a big influence to me when I started playing guitar and I just continued with it.

So, my friend and I put a band together for talents show in our school, so we played together. That was the first live performance I ever did and I was scary. I remember I was terrified to go out here and play but I was hooked after that.

Do you have a favourite guitar among your collection?

Troy: I have a couple of them; This black Gibson behind me, that’s really cool because a friend gave it to me for my birthday and it’s very special to me. And it is very different because it’s got that leather art on it. it’s really different. I have never seen a guitar like this. I have some PRS Paul Reed Smith guitars that I really like a black one in the corner. It’s 7 strings and it is a really cool guitar. I have also a red one. It’s a Paul Reed Smith and it’s got a really cool sound if you are doing something more old school like maybe 70 sounding, something like Neil Young guitar.

When you go in tour how do you pick up your guitars?

Troy: I usually take 10 guitars with me. It depends what the set list is to what instruments I take. If we are doing something acoustic, I take at least one acoustic guitar, usually I have 2 acoustic guitars, one just for back up and then 8 electrics. Those usually includes PRS and Gibson.

What is your personal fashion style? What do you like to wear in everyday life?

Troy: I am probably typical. I like jeans. So, I wear jeans, a T-shirt and a hoodie. Typical rocker type. I do like shoes. I like buying shoes, like Converses, I but all kind of different Converses. I do really like Converses and Vans. That’s’ my thing, I guess.

And on stage what do you usually wear?

Troy: A friend of mine got a clothing company called The Cult of Individuality and they make some really cool stuff and I wear a lot of their stuff. Jeans, jackets, shirts. I have worn their stuff for a few years now. I tried to dress it up a little bit for the tour. It would be kind of cool to go out on stage with just I wear every day but I feel I need to put effort into it for the people who come see the show, so I tried to dress it up. It kinds of make you feel like a different person. Get ready put you in a different state of mind.

Did you discover something special during this lockdown?  A hobby, a talent?

Troy: I do not think I discover anything new but it gave me some time to do some of those things. I like to work with my hand. I like to do wood work and things like that. I did some stuff around the house that I usually I do not have time for.

I built a bench in a kitchen by the window to sit in at the dinner table. I did a lot of landscaping in the back yard. I mostly did tours for the past years, so I did not have time.

I fixed everything that was broken or needed work, I painted all back and finished it but I enjoyed doing that stuff especially.

You know I did spend a few years when I was younger in between bands. I had to have a job, so I was into construction work, I was a painter, I worked in concrete, I did stone masonry. I did a lot of different things. I built houses and some of those skills, I get to apply them to my house. It is lot more fun to use it when you are working on your own house then for someone else.

Some new projects for the future? I saw you were involved in this Dio cover recently Stand out and Shout with Will and Le Roi XIII. Are you going to do other things with them?

Troy: I do not know. It was a lot of fun to do this and I just fell into that because Will had been contacted about playing drums on it. And you know this happened a few times with me and him. He gets calls to do a lot of drums things and people ask him, hey we need a guitarist, do you know anybody. And he says Troy is at home he can do it and he is got a studio so he can record it at his house. That’s what I did.

I send it to him and initially he just wanted me to play rhythm guitar on it as they had another guy that has gonna play lead. I did not know that so I played the solo on it and they ended up using it which I thought it was very cool.

It was a lot of fun. And all the proceeds went to the Dio Cancer Fund, which is a charity that it is close to my heart. In the US and in around the world we need to find a way to deal with cancer as cancer is almost an epidemic. It’s just about every person that I’ve known in my life, in my family that’s passed away, it has been from cancer. So, I am happy to help.

A last word for our readers.

Troy: I look forward to see everybody, I look forward to see our fans. I miss them, I miss their faces, interacting with them and I can’t wait to go back to normal, to be able to hang out with our fans and play music for them. Be in a big room and sweat together!

Thank you very much! We are waiting for you here in France.

Troy: Thank you. Hope to come soon in France.