“IntimAlicious”- STONE OF A BITCH – Interview with Cris & Loïc

Aujourd’hui, je vous invite à découvrir un groupe indé français, plus précisément un duo mixte qui réinvente le rock avec beaucoup de talent et d’originalité. Il s’agit de STONE OF A BITCH.

Formé par Chris(telle) aka Alice (pin-up girl de 50’s) – chanteuse à la voix puissante et rageuse – et Loïc aka Ludwig (punk masqué en blouson en cuir) – guitariste chevronné – font de rock électro-percussif, un style original qui mélange le rock traditionnel (guitares, amplis, effets) avec des ingrédients électro (sampler, séquenceur, groove machine, synthés).

Le 7 avril, j’ai eu le plaisir de discuter avec eux téléphone (eux confinés de côte de Grasse dans les Alpes Maritimes, moi en Région Parisienne) et d’apprendre plein de choses sur leur musique et influences et leur nouvel EP IntimAlicius sorti le 7 Mars. Interview rock, art et fashion !

Comment ça se passe le confinement pour vous ?

Chris : On est chacun chez soi et on sort uniquement pour de nécessités impératives. On met ça à profit pour réfléchir à plein des nouveaux objectifs.

Loïc : Pareille pour moi : confiné et en bonne santé. Mes proches vont bien aussi. On croise les doigts, on patiente et on surveille nos mesures de prévention et protection.

Comment vous avez commencé l’aventure STONE OF A BITCH ?

Loïc : Le groupe est né en 2017 de cette rencontre entre Chris et moi. On a créé 10 titres rapidement qu’on a enregistré sous format album, un album éponyme sorti la même année. En 2018, on a fait une tournée pour cet album et on a accumulé plein d’idées qu’on a enregistré ensuite dans un EP courant 2019. L’EP Intimalicious est sorti début 2020.  Pour l’instant, on est dans une phase de promotion, de show case, des concerts.

Vous aviez des influences musicales communes ?

Chris : On vient des horizons complément différents. Pas forcément opposés mais différents. Mes influences principales sont plutôt le rap, Français et American, et le trip-hop. Et tout ça a rencontré les univers métal et soul de Loïc et ça a donné un mélange plutôt détonant.

D’où vient votre nom du groupe ?

Loïc : Pour nous « Bitch » symbolise le côté sombre de chacun d’entre nous. C’est l’état en soi qui te met en danger, en transgression et qu’il faut réussir à apprivoiser pour pouvoir contrôler ou mieux comprendre ses actes et ses décisions.

Dans votre musique il y a une partie électrique classique mixé avec un parti électroVous décrivez votre style du rock électro – percussif…

Loïc : Oui, c’est comme ça qu’on l’appelle. Cela veut dire qu’on est dans un univers rock et la percussion derrière qui soutienne la rhythmique est créé de manière électronique.

Quelle partie vous écrivez en premier ? Comment est- ce que vous travaillez ensemble ?

Loïc : En fait, on prend plein de notes partout chacun de notre côté : des mots, des idées, des phrases, des textes et aussi de sons, des riffs de guitare, des rythmiques des beat machines ou de groove box. On enregistre tout ça et petit à petit ça fait comme une immense mosaïque qu’on assemble dans des thèmes qu’on a envie de porter car ils sont proches de l’univers du groupe.

A travers vos textes quel sera le message que vous souhaitez transmettre ?

Loïc : Alors, Il y a plusieurs messages forts qui existent depuis le premier album. Le premier est qu’on a tous en nous une confrontation entre l’innocence et la menace, la menace de cette innocence. Si tu as vu notre logo tu reconnais peut-être les 2 personnages, Ludwig et Alice. Alors qui est la menace et qui est l’innocence entre ces deux ? Il ne faut pas se fier forcement aux apparences…c’est un peu le deuxième thème clé du projet : il faut écouter son cœur et pas seulement se fier à ce qu’on voit.

Il y a toute une thématique aussi au tour du fait de l’acceptation de la vie et du fait que d’aimer la vie passe par l’accepter et accepter qu’elle soit mortelle. C’est ce qui va générer l’intensité de la vie. On peut traverser sa vie juste en tant qu’une espèce de spectateur mais pour la vivre pleinement, on fait le constat que c’est une succession de cycles et la mort et omniprésente dans tout le geste quotidien. Et ça donne la valeur ressentie. C’est le générateur d’émotions.

Parlez-moi de l’IntimAlicious qui vient de sortir. Et aussi de la campagne de financement (crowdfunding).

Loïc : Il se trouve qu’en même temps qu’on construisait ce matériel, Chris a été confronté à une situation médicale difficile avec l’un de ses proches. Donc, ça a donné la tonalité et ça a permis de choisit quel matériel artistique on allait porter dans ces messages-là. En même temps, on a voulu exposer ce travail et soutenir une des associations qui a beaucoup aidé dans toute cette épreuve, l’association François Aupetit (AFA), pour laquelle nous avons fait cette campagne de crowdfunding pour la soutenir financièrement.

Chris : ça a influencé aussi les mélodies et les textes qui à l’origines étaient moins sombres. Au fur et à mesure de cette traversée du désert les textes ont pris une autre tournure et une autre coloration.

Loïc : Donc on a prémaquetté tout ça dans notre home studio et puis on a ramené les préenregistrements dans un studio professionnel, le studio Coxinhell dirigé par Sébastien Gros, l’ingénieur du studio avec qui on a travaillé les sons et on a fait les arrangements. On a été complètement plongés dans cet univers plusieurs semaines pour pouvoir aboutir le mixage.

Est-ce que vous auriez chacun d’entre vous une chanson préférée ?

Chis : Si je devais en choisir qu’une sur les cinq, ça serait la dernière, A Twin, parce qu’elle représente vraiment bien la quête d’identité, la recherche du jumeau qui en même temps est une part de soi-même.

Loïc : Moi, je rejoindrai le même choix pour d’autre raisons, plus musicales : la façon dans laquelle cette chanson est construite, la façon dont on a interagi avec les instruments pour construire ce morceau sur scène et dans les riffs de guitare parce la guitare reste mon instrument de prédilection. C’est un réel plaisir à la jouer et de créer cette ambiance. C’est une ambiance très lourde dans laquelle on entre vraiment complétement à chaque fois qu’on la joue. On adore ce titre.

Que pourriez-vous me dire sur le vidéo clip de Roses ?

Chris : C’est l’histoire d’une rencontre entre la réalisatrice du clip, Nathalie Havez, qui avait déjà commencé à faire un travail de réflexion sur les thèmes abordées par ce titre. On l’a rencontré je dirai presque par hasard et on a toute de suite eu cette espèce d’accroche, cette évidence qu’on devrais travailler ensemble et qu’on devrait proposer une création ensemble.

L’ artwork de votre pochette, la photo avec la fille sur la plage – Est -ce que vous avez un souvenir particulier, une anecdote concernant cette photo ?

Chris : Le modèle s’appelle Chris, ce n’est pas moi… mais le hasard de choses est qu’elle s’appelle Christelle et le photographe s’appelle Chris aussi, Christian. Donc, le jour du shooting, on était 3 Chris face à un Loïc. Et c’est vrai que c’est jour-là Loïc s’est senti un peu seul.

Loïc : Mais non, ça avait des avantages aussi. Quand je disais Chris un café stp, j’étais triplement servi.

Chris : Et un souvenir lié à Christian en train de shooter Christelle sur la plage : son installation assez artisanale et risqué. Il a pris quelques risques, surtout le risque de peut-être finir à l’eau.

Quelle sont vos basiques dans la garde-robe dans la vie ou sur scène ?

Loïc : Quand on incarne nos personnages évidement la question est répondue car nos personnages ont leurs costumes sur scène. Dans la vie de tous les jours pour moi c’est le jean un peu slim, le T Shirt col V et puis la surchemise soit en jean soit à carreaux. C’est quelque chose qui fonctionne bien avec moi.

Chris : Je suis assez varié, ce n’est pas évident de choisir… mais je dirais qu’en règle générale je suis plutôt féminine mais casual. On va partir sur un jean avec soit de bottines et de bottes à talon avec un haut comme un pull coll roulé près de corp, en hiver et des débardeurs et des blouses, en été.

Loïc : En fait c’est quoi la tendance pour cet été ?

Les jeans restent toujours branchés et il y a beaucoup d’imprimées fleuris cette été. Les robes longues et vaporeuse, un peu bohèmes. Je ne sais pas si ça va bien avec votre style…

Chris : Pourquoi pas, récemment on m’a dit qu’on me verra assez bien habillée en prêtresse plutôt qu’en année 50, donc why not.

Malheureusement les concerts sont reportés ou annulés en ce moment, avez-vous des nouvelles pour des reports cette été ou la fin de l’année ?

Loïc : On est en discussion mais c’est encore très tôt à reprogrammer. On va annoncer sur le site internet dès qu’on a des nouvelles

Votre premier souvenir musical.

Chris : Loïc, je te laisse répondre en premier car moi je pense que je vais avoir la honte de ma vie.

Loïc : Pour moi, ça va être clairement prendre dans mes mains la pochette d’un disque 33 tours. J’étais très jeune, je devrais avoir 3 ou 4 ans et je me rappelle être fasciné par l’objet lui-même, par la pochette, par l’art work qui était très déstabilisant comme image. L’album en question était un album de Supertramp qui s’appelle Famous Last Words.

Chris : Donc pour moi ça va être la première chaine hi-fi que mes parents ont achetée et dans laquelle j’ai pu glisser mon 45 tours. Alors ce n’est pas très glorieux mais à l’époque, je devrais avoir 3 ans et je demande une indulgence de la part des tes lecteurs, mais on était sur de la variété française avec Bernard Menez et Oh Oh Oh Jolie Poupée

Loïc : Aaaa, ça alors ! tu ne me dis pas tout. Donc je comprends mieux certaines réactions scéniques.

Chris : Mais je n’allais pas te raconter ça…

Tu vois Loïc tu apprends des choses !!

Loïc : Merci pour ta question. ll me manquait une facette de Chis et je pense que celle-là elle servira.

Chris : Moi, je ne vais pas te remercier car pour moi, bonjour le dossier que je viens de sortir.

Quelle est votre playlist de confinement ?

Loïc : Il y a forcément un peu de Foals parce que j’adore ce groupe, il y aura un titre de Cassius, ce groupe électro français – j’adore les ambiances, il y aura la voix de Billie Eilish qui est super mystérieuse et il y aura aussi the Oh Sees, ce groupe californien qui ose venir sur scène avec 2 batteurs et qui va encore hurler Rock N’Roll is not dead en public. Des musiques qui font plaisir.

Chris : Moi, je suis sur des musiques essentielles et habituelles. Je suis assez éclectique donc je dirais un morceau de Björk, puis on va passer par Deftones ou System of the Down pour arriver sur quelque chose plus récent comme Nekfeu sans oublier Portishead, parce que ça faut toujours plaisir de l’entendre.

Merci beaucoup

Merci à toi

Track List IntimAliciuos

ROSES

POISON Namaste

Pulp me in

Silk n Silver

A Twin

English Version

Today, I invite you to discover an Indie French band, a duo that reinvents rock with great talent and originality.

Their name is STONE OF A BITCH. Formed by Chris (telle) aka Alice (pin-up girl of 50’s) – the singer with powerful and angry voice – and Loïc aka Ludwig (masked punk in leather jacket) – great  guitarist – together they play an electro-percusive rock, an original style that mixes traditional rock (guitars, amps, effects) with electro ingredients (sampler, beat and groove machines). 

On April 7, I had the pleasure to chat with them by phone (they are confined to the near city of Grasse in the Maritime Alps and me in the Paris suburbs) and learn a lot about their music, their influences and their new EP released on March 7th, 2020. Interview rock, art and fashion!

How’s the quarantine time going for you? 

Chris: We’re each of us at our home and we’re only going out for basic necessities. We use this to think about the new goals.

Loïc: Same for me: confined, healthy and my loved ones are fine too. We cross our fingers; we wait and we monitor our prevention and protection measures.

How did you start the STONE OF A BITCH adventure?

Loïc: The band was born in 2017 from this meeting between Chris and myself. We wrote 10 tracks quickly that we recorded an eponym album in the same year. In 2018, we toured for this album and we accumulated a lot of ideas that we then recorded in an EP during 2019. The Intimalicious EP was released on 7th of March 2020 and now we are in a phase of promotion, show case, concerts.

Did you have any common musical influences? 

Chris: We come from different horizons. Not necessarily opposite but different. My main influences are rap music, French and American, and trip-hop. And these met the Loïc’s metal and soul universe. And the result is rather explosive.

Where does your band name come from?

Loïc: For us “Bitch” symbolizes the dark side of each of us. It is the state in yourself that puts you in danger, in transgression and that you must tame in order to be able to control or better understand its actions and decisions.

In your music there is a classical electric part mixed with an electro part… You describe your style electro-percusive rock. Tell us more

Loïc: Yes, that’s how we call it. This means that we are in a rock universe and the percussion behind which supports the rhythm is created electronically. 

Which part do you write first? How do you work together?

Loïc: In fact, we write a lot of notes everywhere on our own: words, ideas, phrases, texts and also sounds, guitar riffs, rhythms of beat machines or groove box. We record all this and little by little we build like a huge mosaic that we assemble in themes that we want to expose, because they are close to the universe of the band

What message will you want to transmit through your lyrics?

Loïc: There are several strong messages that have existed since the first album. The first is that we all have in us a confrontation between innocence and threat, the threat of that innocence. If you’ve seen our logo, you might recognize the two characters, Ludwig and Alice. Who is the threat and who is the innocence between these two? We must not necessarily rely on appearances… it’s a bit of a second key theme of the project: you have to listen to your heart and not just trust what you see.

There is also a whole theme around the acceptance of life and the fact that to love life requires accepting it and accepting that it is mortal. This is what will generate the intensity of life. One can go through life like a kind of spectator, but to live it fully, we have to understand that it is a succession of cycles and death and omnipresent in all the daily gesture. And that gives life’s value and it is the generator of emotions.

Let’s talk about the Intimalicious that just came out: how did you record it and what can you tell me about the crowdfunding campaign?

Loïc: Actually, at the same time that we were building this record, Chris has been faced with a difficult medical situation with one of her relatives. So, this event set the tone and it allowed us to choose what artistic material we were going to use in these messages. At the same time, we wanted to expose this work and support one of the associations that helped a lot in this whole event, the association François Aupetit (AFA), for which we did this crowdfunding campaign to support it financially.

Chris: This also influenced the melodies and the lyrics that were originally less dark. As this kind of desert crossing, the texts took a different turn.

Loïc: We pre-engineered all this in our home studio and then we brought the pre-recordings back to a professional studio, the Coxinhell studio run by Sébastien Gros, the studio engineer with whom we worked the sounds and made the arrangements. We were completely immersed in this universe several weeks to be able to complete the mixing.

Would you have a favourite song?

Chis: If I had to choose only one out of five, it would be the last one, A Twin, because it represents really well the quest for identity, the search for the twin who at the same time is a part of yourself.

Loïc: I will join the same choice but more for musical reasons: the way this song is built, the way we interacted with the instruments to build this track on stage and because of the guitar riffs because, the guitar remains my favourite instrument. It’s a real pleasure to play it and create that atmosphere. It’s a very heavy atmosphere in which we really completely dive every time we play it. We love that song.

What could you tell me about Roses music video?

Chris: We met the director of the video clip, Nathalie Havez, I will say almost by chance. She had already begun to do a work of reflection on the themes of this song. We immediately had this kind of click, this evidence that we should work together.

Tell me about the artwork on your cover, the picture with the girl on the beach. Do you have a particular memory, an anecdote about this photo? 

Chris: The model’s name is Chris, it’s not me… but by chance her name is Christelle and the photographer’s name is Chris too, Christian. So, on the shooting day, we were 3 Chris against one Loïc. And it’s true that it was that day Loïc felt a little bit lonely.

Loïc: Not at all. It had advantages too. When I said Chris a coffee please, I was triple served.

Chris: And a memory related to Christian shooting Christelle on the beach: it is his rather artisanal and risky installation. He took a few risks, especially the risk of ending up in the water.

What are your basics in the wardrobe in life or on stage?

Loïc: When we play our characters obviously the question is answered because our characters have their costumes on stage. In everyday life, for me it’s the jeans slim, the T Shirt V collar and then the shirt either jeans shirt or plaid shirt. It’s something that works well with me.

Chris: I’m quite varied, it’s not easy to choose… but I would say that as a rule I am feminine but casual. I would say jeans with either ankle boots or heeled boots with a top like a turtle neck, in winter and tank tops and blouses, in summer.

Loïc:  By the way, what is the trend for this summer?

Besides of all kind of jeans there’s a lot of flowers prints this summer. The long large dresses, a little bohemian style. I don’t know if it goes well with your style… 

Chris: Why not, recently I was told that I will be pretty well dressed as a priestess rather than in the pin up 50s, so why not.

Unfortunately, the concerts are postponed or cancelled at the moment, do you have any news about reschedule this summer or the end of the year?

Loïc: We’re in discussions, but it’s still very early to reschedule. We’ll announce this on the website as soon as possible.

Your first musical memory:

Chris: Loïc, I let you answer first because I think I’m going to be very embarrassed…. 

Loïc: For me, it’s going to be clearly taking in my hands the cover of a 33-rpm record. I was very young, 3 or 4 years old and I remember being fascinated by the object itself, by the cover, by the art work which was very destabilizing as an image. The album in question was a Supertramp’s album called Famous Last Words.

Chris: For me it’s going to be the first hi-fi system that my parents bought and in which I was able to slide my 45 rpm. it’s not very glorious but at the time, I should be 3 years old and I ask for indulgence from your readers, but we were on the French variety with Bernard Menez and Oh Oh Oh Jolie Poupee.

Loïc: Ahhh, that’s it! You don’t tell me everything. So, I understand now better some of your stage reactions. 

Chris: But I wasn’t going to tell you that…

You see Loïc you learn new things!!

Loïc: Thank you for your question. I was missing a side of Chis and I think this one will serve.

Chris: I’m not going to thank you because for me, hello the file I just released. 

What’s your quarantine playlist?

Loïc: For me, it will be a bit of Foals because I love this band, there will be a Cassius track, this French electro band – I love theirs atmospheres, there will be the voice of Billie Eilish who is super mysterious and there will also be the Oh Sees, this Californian band that dares to come on stage with 2 drummers and who will still scream Rock ‘N’ Roll is not dead. Music that makes you happy.

Chris: I’ll be on the usual essential music. I’m quite eclectic so I’ll choose a track of Bjork, then we’ll go through Deftones or System of the Down to arrive on something newer like Nekfeu and for sure, not forget Portishead, because it always pleasures to hear them.

Thank you

Tracklist – IntimAlicious

ROSES

POISON Namaste

Pulp me in

Silk n Silver A Twin

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