Il y a des groupes qui trouvent toujours un moyen de surprendre leurs fans. C’est certainement le cas d’EDITORS, qui a émergé sur la scène post-punk indépendante avec un excellent premier album The Back Room (2005), suivi du près de tout aussi bon, An End Has A Start (2007).
Souvent comparé à Joy Divison et à Interpol, au fil des albums, le groupe britannique a évolué, pris des risques, s’est réinventé et cette année avec le nouvel album, EDM, ils ont confirmé clairement une volonté d’aller vers d’autres horizons en injectant beaucoup plus d’électro dans leur son rock.
Certes, une tendance électro avait déjà été annoncé en 2019 avec la sortie de la compilation Black Gold et de LP TheBlanck Mass Sessions qui revisitait l’album Violence (2018) d’une façon très électronique mais voilà que le nouvel album, sorti le 23 septembre 2022, confirme à 100% cette tendance.
EDM marque aussi l’arrivée de Benjamin John Power alias Blank Mass (musicien et producteur réputé de la scène électro) en tant que membre à temps plein dans le studio en live.
Fan de la première heure, j’avoue que la première écoute d’EDM fut assez… surprenante et je ne suis pas la seule. Donc, j’étais évidemment très curieuse de le découvrir en live sur la scène de l’Olympia, ce 15 Octobre 2022.
En arrivant à la salle, on découvre que c’est The KVB qui débute la soirée. Rapide recherche sur le net pour apprendre que c’est un duo rock indé originaire de Londres. Formé par Nicholas Wood (Guitares, Voix) et Kat Day (Keyboards, Voix), la formation britannique a déjà 8 albums à son actif. Le dernier, Unity est sorti en 2021.
A 20h, leur show démarré devant une fosse rempli à moitié. Des sonorités post punk intègrent des éléments électro d’influence cold wave et showgaze. Des morceaux plus énergiques alternent avec ceux plus aériennes et contemplatives. Les chansons sont catchy, dansantes. Les mélodies sont envoutantes. La sono est très bonne, la scénographie est minimaliste.
Au milieu de la scène assez sombre, entre les deux musiciens, il y a un écran qui diffuse des images : des formes architecturales, géométriques, des sculptures, se superposent dans de paysages qui se colorent en vert, rose, rouge, de beaux visuels qui accentuent le coté arty de leur musique. Le public apprécie et les applaudis chaleureusement.
21 h, coup d’envoi pour EDITORS avec le premier titre d’EBM, Heart Attack : rafales de batterie, synthés étourdissants, beats électro, voix puissante. Sur un éclairage rouge, les lumières stroboscopiques pulsent. Le plancher de l’Olympia tremble. L’accueil est immense.
“No one will love you more than I do, I can promise you that, and when your love breaks I’m inside you Like a heart attack” les fans connaissent les paroles par cœur.
Les 6 musiciens sont tous habilles en noir, le chanteur Tom Smith, en chemise over size et pantalon large qui lui permettent d’exécuter facilement ses mouvements de danse.
Les lumières changent et le tempo s’accélère d’un cran, avec Strawberry Lemonade, deuxième extrait d’EBM suivi de prèspar Bones, un morceau plus ancien tout aussi énergique. Un rythme effréné qui s’imposera tout au longue du concert. La foule exulte.
La suite du spectacle sera un mélange efficace des nouveaux morceaux (7 en total extraits d’EDM) et des plus anciens, dans un éblouissant spectacle de lumières, un superbe éclairage qui s’adapte et change à chaque morceau.
Sugar, Magazine, All Sparks déclenchent une grande réaction enthousiasme de la foule. Picturesque et VIBE sont tous aussi bien accueils.
Que ça soit les nouveaux morceaux ou les anciens, le show est époustouflant et le public régit avec autant d’enthousiasme.
Editors a, une fois de plus, dépassé toutes nos attentes avec un show fantastique et généreux à Paris – 2h et 22 chansons !
Le bassiste Russell Leetch, toujours souriant, jette de regards et de médiators au public et les encouragent à chanter et applaudir. Le guitariste Justin Lockey est plutôt concentré sur sa guitare. A la batterie, Ed Lay est une machine de guerre. Elliott Williams se charge de clavier, guitare et voix tandis que Benjamin John Power semble tout contrôler derrière se machines.
Mais c’est le chanteur Tom Smith qui attire tous les regards. Tom Smith n’est pas seulement le chanteur charismatique, c’est le frontman polyvalent et ce soir, il montre tous ses talents – il jouera à la guitare, au piano ou aux keyboards.
Il est une véritable tornade sur scène. C’est le roi des visages fous. Il est très expressif, les mimiques et la gestuelle changent en continu. Il dance, il tourne, se contorsionne. Ses mains bougent sans arrêt. Il communique avec le public plus avec son corps qu’avec ses paroles. On ne s’en lasse pas.
Sa voix mélancolique et caverneuse est parfaitement adaptée à chaque moment. La présence scénique est son charisme sont incroyables. Il remerciera après chaque morceau en français ou en anglais.
Moment culminant avec The Racing Rats qui démarre avec Tom au piano et explose dans des riffs incendiaires, un titre qui plait énormément au public. Les cris et les sauts sont de rigueur.
Alors que le set arrive vers sa moitié, Tom Smith reste seul au milieu de la scène avec sa guitare acoustique pour interpréter Nothing. Morceau très émouvant et superbement interprété. Sa voix résonne magnifiquement dans la salle. Un moment intimiste. Malheureusement vers l’arrière de la fosse, on subit les bavardages de quelques personnes qui parle sans cesse au lieu de profiter de chaque seconde de cet excellent morceau.
Un nouvel arrangement pour de All the Kings et sa magnifique mélodie car seulement Tom, Elliott Williams et Blanck Mass se trouvent sur scène.
De nouveau avec la totalité du groupe sur scène pour interpréterles classiques Blood et Smokers Outside The Hospital Doors. Inutile de mentionner que les deux morceaux déclencheront les fortes ovations du public, pas encore fatigué.
Pour la fin, embarquement sur la dance floor avec les deux morceaux les plus électro d’EDM : Kiss baignée par des synthés 80’s à la Depeche Mode et Strange Intimacy et ses beats disco- électro. Entre les deux courte accalmie avec la sombre No Harm.
Le rappel sera avec An End Has a Start, Munich, Papillon. Editors sont en Feu ! Le meilleur pour la fin pour satisfaire les réticents, s’il y avant encore dans la salle après ce spectacle magistral.
Tom Smith remerciera chaleureusement – “Thank you for coming. It’s a strange world out there, We love you » avant de terminer cette soirée triomphale avec Papillon avec son rythme percussif et ses magnifiques mélodies électroniques dansantes.
Tous les bras sont levés, les fans chantent et sautent. Les gradins sont debout et applaudissent avec euphorie. Final en apothéose !
EDITORS quitte la scène, victorieux et conscients qu’ils avaient satisfait la foule en délire. Succès sur toute la ligne. L’Olympia a tremblé toute la soirée.
Surement, EBM est un nouvel tournant dans la discographie d’EDITORS, mais en live, on ne sent pas vraiment le changement. Les nouveaux morceaux sont admirablement intégrés aux anciens et le tout est encore meilleur et plus intense qu’avant. Du post-punk- électro avec des mélodies brillantes.
Editors a, une fois de plus, dépassé toutes les attentes avec un show fantastique et généreux à Paris – 2h et 22 chansons ! Un concert époustouflant peut être même le meilleur d’Editors que j’ai jamais vu. Et l’accueil du public fut grandiose! BRAVO!
SET LIST
Heart Attack
Strawberry Lemonade
Bones
Karma Climb
Picturesque
In This Light and on This Evening
Sugar
Magazine
All Sparks
Vibe
The Racing Rats
Frankenstein
Nothing
(Tom Smith acoustic solo)
All the Kings
(Tom Smith, Elliott Williams & Blanck Mass )
Blood
Smokers Outside the Hospital Doors
Kiss
No Harm
Strange Intimacy
Encore:
An End Has a Start
Munich
Papillon
English Version
There are bands that always find a way to surprise their fans. This is certainly the case with EDITORS, who emerged on the indie post-punk scene with an excellent debut album The Back Room (2005), followed by the equally great one, An End Has A Start (2007).
Often compared to Joy Divison and Interpol, over the albums, the British band has evolved, taken risks, reinvented themself and this year with the new album, EDM, they have clearly confirmed a desire to go to other horizons by injecting much more electronic into their rock sound.
For sure, an electro trend had already been announced in 2019 with the release of the Black Gold compilation and LP The Blanck Mass Sessions which revisited the album Violence (2018) in a very electronic way but the new album, released on September 23, 2022, confirms this trend at 100%.
EDM also marks the arrival of Benjamin John Power aka Blank Mass (famous musician and producer of the electro scene) as a full-time member of the band.
Fan of the first hour, I admit that the first listening of EDM was quite surprising and unexpected and I am not the only one …Therefore, I was obviously very curious to discover it live on the stage of the Olympia- Paris, this October 15, 2022.
Arriving at the venue, we learn that it is The KVB who starts the evening. Quick search on the net and I find out that it is an indie rock duo from London. Formed by Nicholas Wood (Guitars, Vocals) and Kat Day (Keyboards, Vocals), the British band already released 8 albums, the latest one, Unity in 2021.
At 8pm, their show started in front of a half-filled pit. Post punk with lot of electro elements and cold wave and showgaze influences. More energetic tracks alternate with more airy and contemplative ones. The songs are catchy, danceable. The melodies are captivating. The sound is very good, the scenography is minimalist.
In the middle of the rather dark stage, between the two musicians, there is a screen that broadcasts images: architectural, geometric forms, sculptures, are superimposed in landscapes that are coloured in green, pink, red. The beautiful visuals accentuate the arty side of their music. The audience appreciates and applauds them warmly.
9 p.m., EDITORS kick off with EBM’s first track, Heart Attack: drum bursts, dizzying synths, electro beats, powerful vocals. On red lighting, strobe lights pulse. The floor of the Olympia shakes. The welcome is huge.
No one will love you more than I do, I can promise you that, and when your love breaks, I’m inside you, Like a heart attack” the fans know the lyrics by heart.
The 6 musicians are all dressed in black, the singer Tom Smith, wears an oversize shirt and wide pants that allow him to easily perform his dance moves.
The lights change and the tempo picks up a notch, with Strawberry Lemonade, the second single from EBM followed closely by Bones, an older track just as energetic as the others. A frantic pace that will prevail throughout the concert. The crowd exults.
The rest of the show will be an effective mix of new tracks (7 in total from EDM) and older ones, in a spectacular light show, superb lighting that adapts and changes to each song.
Sugar, Magazine, All Sparks trigger a great enthusiastic reaction from the crowd. Picturesque and VIBE are equally welcome. New songs or old ones, the show is breath-taking and the audience rules with just as much enthusiasm.
EDITORS, once again, exceeded all our expectations with a fantastic and generous show in Paris – 2 hours and 22 songs!
The bass player, Russell Leetch, always smiling, throws glances and picks at the audience and encourages them to sing and applaud. Guitarist Justin Lockey is more focused on his guitar. On drums, Ed Lay is a war machine. Elliott Williams is in charge of keyboard, guitar and vocals while Benjamin John Power seems to control everything behind his machines.
But it is the singer Tom Smith who attracts all the attention. Tom Smith is not only the charismatic singer, he is the versatile frontman and tonight he is showing all his talents – he will play guitar, piano or keyboards.
He is a real tornado on stage. He is the king of crazy faces. It is very expressive; the mimics and gestures change continuously. He dances, he turns, he contorts. His hands move constantly. He communicates with audience more with his body then with his words.
We never get tired of it. His melancholic and cavernous voice is perfectly adapted to every moment. His stage presence and charisma are incredible. He will thank after every song in French or English.
Highlight moment with The Racing Rats which starts with Tom at the piano and explodes in incendiary riffs, a title that pleases enormously the fans who jumps with joy.
At the half way show, Tom remains alone in the middle of the stage with his acoustic guitar to perform Nothing. Very moving and superbly interpreted song. His voice resonates beautifully in the room. An intimate moment. Unfortunately, towards the back of the pit, we suffer some chats of a few people who talk incessantly instead of enjoying every second of this excellent song.
A new arrangement for All the Kings and its beautiful melody because only Tom, Elliott Williams and Blanck Mass are on stage. Again, the entire band is back on stage to perform the classics Blood and Smokers Outside The Hospital Doors. Needless to say, both tracks will trigger loud ovations from the audience, not yet tired.
For the end, embarkment on the dance floor with the two most electro tracks of EDM: Kiss bathed by 80’s synths à la Depeche Mode and Strange Intimacy and its disco-electronic beats. Between the two short lull with the dark No Harm.
The encore will be with An End Has a Start, Munich, Papillon.Editors are on Fire! The best for last to satisfy the reluctant ones, if there is still some in the room after this fantastic show.
Tom Smith will thank warmly – “Thank you for coming. It’s a strange world out there, We love you” before ending this triumphant evening with Papillon and its huge percussive rhythm and superb electronic melodies. All arms are raised, fans sing and jump. The stands are standing and clapping euphorically. Final in apotheosis!
EDITORS leaves the stage, victorious and aware that they had satisfied the delirious crowd. Success all along the line. The Olympia shook all evening.
Surely, EBM is a new turning point in the discography of EDITORS, but in live, we do not really feel the change. The new tracks are beautifully integrated to the old ones and the whole sound is even better and more intense than before. Post-punk-electro with brilliant melodies.
EDITORS once again exceeded all expectations with a fantastic and generous show of nearly 2 hours and 22 songs! A breath-taking show probably the best Editors I’ve ever seen. And the fans’welcome was great! BRAVO!
Rock Art Fashion 
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