
Samedi, 2 octobre 2021, par un temps pluvieux et triste – typiquement d’automne parisienne, je me réjouissais de reprendre en fin le chemin de salles concerts.
La soirée (Sold Out) à la Boule Noire s’annonçait très prometteuse avec en tête d’affiche les GRANDMA’S ASHES, le trio féminin que j’avais hâte de revoir sur scène depuis la sortie de leur excellent EP The Fates en janvier dernier.
La soirée démarre avec Dust Lovers, un groupe qui s’est formé à Paris, mais avec des membres originaires de Nantes. Le quintette propose un joli cocktail de blues Rock n’Roll, noisy et un peu dark, du rock garage teinté de synthés Pop New Wave. Un mélange groovy savoureux aux accents retro surtout grâce à la belle voix de crooner du chanteur guitariste Clément Collot.
Les riffs incandescents ne manquent pas à l’appel non plus. Les morceaux accrocheurs font bouger la foule assez compacte devant la scène et dégagent une très belle énergie communicative. Le public réagis chaudement et on remarque un grand enthousiasme de deux côtes de la scène. Ça fait plaisir de se retrouver après une si longue pause.
Le groupe a sorti son dernier album intitulé Fangs en 2020 et c’est très bonne surprise. A suivre !
Petit entracte et voilà que filles de GRANDMA’S ASHES (littéralement les « Cendres de grand-mère » arrivent sur scène. Habillées de chemises blanches, pantalons noirs en cuir et bottes à talon épais, elles sont rayonnantes. Sans trop attendre le trio attaque le set avec beaucoup de force. À fond les décibels !



Comme pour beaucoup d’artistes à cause de la pandémie, le groupe a dû interrompre sa tournée mais cela semble les avoir motivées encore plus pour retrouver leur l’énergie et complicité sur scène et le plaisir de communiquer avec son public.
Le son est lourd et de très bonne qualité. Le bel éclairage est bien là pour bien le mettre encore plus en valeur.
Les passages rapides et les riffs bruts et énergiques sont coupés par des passages planants de rock progressifs et des doux envolées lyriques, interprétés avec technicité et élégance. Leur musique a un certain côté dramatique.
Des influences jazz, des structures tournoyantes, des incursions instrumentales assez complexes révèlent une interprétation très réussie et spontanée.
Le chant doux et clair d’Eva, l’efficacité d’Edith à la batterie et les riffs puissants de Myriam à la guitare, nous embarquent dans un mélange des genres original et subtil, impeccablement interprété.
Les quatre morceaux du EP The Fates seront joués ce soir : Daddy Issues (inspiré de la séparation de parents d’Eva), Song for Fiona (référence à la princesse Fiona de Shrek), AA ou Radish Cure- sur de la routine quotidienne- plait beaucoup au public qui reprend en cœur le refrain. Dans le set d’1 heure Il y a aussi ce soir de nouvelles chansons, dont la dernière jamais joué sur scène.
Pour ce morceau dont Eva nous met en grade qu’il sera assez violent, les filles se laisseront tomber sur le dos dans la foule, tout en continuant à jouer.
Décidément GRANDMA’S ASHES ne s’enferme pas dans un seul style musical. Sans aucun doute, l’aspect stoner rock est bien présent, mais c’est surtout l’influence rock progressif que j’ai adoré ce soir.
Il faut savoir que pour la pochette de leur EP, les 3 rockeuses se sont inspirées du mythe des trois Parques, les divinités maîtresses de la destinée humaine de la naissance à la mort présentes dans mythologie romaine.

Eva tient le rouet, Myriam déroule le fil, Edith le coupe. Elles ont déclaré que cela symbolise la synergie qu’elles ressentent lorsqu’elles jouent ensemble. Et bien cette remarquable synergie nous l’avons clairement ressentie ce soir.
Bravo ! Un concert excellent et un groupe véritable espoir pour la jeune scène rock française !
D’ailleurs on voudrait More Women On Stage– message qu’Eva arborait avec fierté sur sa basse.
English Version

Saturday, October 2, 2021, under a rainy and grey weather – typically Parisian late fall- I was looking forward to finally come back in a real concert hall.
The evening (Sold Out) at La Boule Noire, Paris – sounded very promising with a great headliner: GRANDMA’S ASHES, the female trio that I was impatient to see again on stage since the release of their excellent EP, The Fates, last January.
In opening, we discover Dust Lovers, a band that was formed in Paris, but with members coming from Nantes. The quintet offers a nice cocktail of Blues Rock N’ Roll, noisy and quite dark, a garage rock tinged with Pop New Wave synths. A tasty groovy mix with retro accents, especially thanks to the beautiful crooner voice of singer & guitarist Clément Collot.
Some intense guitar riffs are also part of the show. The catchy songs make the crowd move and deliver a very beautiful and communicative energy. The audience reacted warmly and we notice a great enthusiasm from both sides of the stage. It’s nice to meet again after such a long break.
The band released their latest album called Fangs in 2020 and it’s a very nice surprise. To be follow closely!
Small break and the girls of GRANDMA’S ASHES arrive on stage. Dressed in white shirts, black leather pants and thick heeled boots, they are radiant.
The trio to attack the set with great force and high decibels. As with many artists during this pandemic of Covid19, the band had to interrupt their tour but this seems to have motivated them even more to find their energy and complicity on stage as well as the pleasure of communicating with their audience.
The sound is heavy and of very good quality. Beautiful lighting is there to highlight it, too. The fast passages with the raw and energetic riffs are cut by soaring passages of progressive rock and some soft lyrical moments performed with technicality and elegance. Their music has a certain dramatic side.



Jazzy influences, swirling structures, rather complex instrumental incursions reveal a very successful and spontaneous interpretation. Eva’s soft and clear vocals, Edith’s efficiency on drums and Myriam’s powerful riffs on guitar, take us into an original and subtle mix of genres, impeccably performed.
The four tracks of the EP The Fates will be played tonight: Daddy Issues (inspired by the separation of Eva’s parents), Song for Fiona (song referring to Princess Fiona of Shrek), AA or Radish Cure (a song talking about the daily routine) but also some new songs, the last one never played on stage before.
For this song, Eva warns us that it will be quite violent. Actually, the girls will let themselves fall on their backs into the crowd, while continuing to play.
Definitely, GRANDMA’S ASHES impress the crowd tonight. The band does not lock itself into a single musical style, they explore many of them. For sure, the stoner rock aspect was very present but it is especially the progressive rock influence that I loved tonight.
You should know that for the cover of their EP, the 3 rockers were inspired by the myth of the three Parcae, the female personifications of destiny who directed the lives (and deaths) of humans and gods in Roman mythology. They are often called the Fates in English.

Eva holds the spindle, Myriam measures the thread, Edith cuts it. They said it symbolizes the synergy they feel when they play together. Well, we clearly felt this remarkable synergy tonight. Bravo!
A real hope for the young French rock scene! And we claim More Women On Stage – a message that Eva proudly wore on her bass.
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