INTERPOL – Stellar at Olympia Hall, Paris- 2nd of July 2019 – Concert Review

<< ENGLISH VERSION >>

A presque 1 an depuis la sortie de Marauder et après un show magnifique à la salle Pleyel en Novembre dernier, INTERPOL était de retour à Paris dans la mythique salle Olympia, le mardi 2 juillet 2019.

Un concert que les fans parisiens ne voulaient surtout pas rater, car il se peut que les New Yorkais ne reviennent pas dans la capitale avant 4-5 ans. En tous les cas moi, j’étais là et même mon appendicite aigue ne m’a pas dissuadé de m’agripper à mon appareil photo et de profiter de chaque instant de ce concert mémorable, hélas trop court.

Voilà quelques raisons pourquoi j’ai adoré :

*LA SET LIST – dès leur entrée toute une finesse avec Untitled et jusqu’à la fin quasi inattendue avec un hyper rapide Roland – se sont déroulés 19 chansons.

A travers un mélange bien équilibré, mais assez surprenant car Marauder est représenté avec seulement 3 chansons, nous avons immergé dans leur discographie « best of the best », un parcours que ne pouvait que plaire aux connaisseurs et aussi aux novices en matière d’INTERPOL.

Le premier album, Turn On Bright Lights et le deuxième – Antics, gardent une place d’honneur dans le concert de ce soir avec 12 morceaux. N’oublions pas deux mini incursions dans El Pintor avec – All the Rage Back Home et dans Our Love to Admire avec Rest My Chemisty et The Heinrich Maneuver. Agréable surprise avec Fine Mess, extrais du l’EP sorti en Mai dernier. En revanche, aucun morceau de l’album éponyme, de plus en plus oublié dans les concerts.

* Daniel Kessler toujours sur son tapis roulant imaginaire tout en envoyant des riffs incandescents et grandioses qui hantent et donnent un pouvoir infini à leurs chansons. Paul Banks est sa voix profonde et frêle, pas toujours parfaite, mais qui transmet ainsi encore plus d’émotion et sensibilité, charme et humanité. Dommage qu’il ait gardé ses lunettes de soleil, façon rockstar énigmatique, pendant tout le concert. Son regard rêveur m’a vraiment manqué. Peu de paroles entre les chansons, juste pour présenter le groupe. Quelques mercis et beaucoup de sourires. Sam Fogarino, imparable et effréné derrière ses fûts, manie ses baguettes magiques sur les cymbales et tambours comme d’habitude.

* L’élégance et la classe qui leur va si bien. Depuis leur débuts, INTERPOL continue à cultiver leur mystère glamour avec grâce. Habillés en costumes noirs impeccables, l’effet est toujours le même. Car il faut l’avouer que personne ne porte les costumes noirs sur scène aussi bien que Paul Banks, Daniel Kessler, Sam Fogarino et leur deux excellents musiciens Brad Truax et Brandon Curtis. Et honnêtement, Il est difficile de les d’imaginer habillés de toute autre manière.

*Le bonheur d’un public qui a dansé, chanté et acclamé avec satisfaction et passion tout au long du concert. Que ça soit dans l’orchestre ou au balcon, les fans était au rendez-vous. Leurs favoris tels que The New- l’hypnotisant, Evil et ses lignes de basse qui déclenche toujours un énorme enthousiasme, Take You on a Cruise et ses riffs obsédants ou Obstacle 1 et sa tirade vocale, génèrent les acclamations les plus fortes de la nuit. All the Rage Back Home et the Rover subissent le même sort. Quant à NYC, la sublime déclaration d’amour à leur ville, est admirablement interprétée et baignée dans la lumière devant une foule ensorcelée, visages émerveillés.

En fait, j’ai l’impression que peu importe ce qu’INTERPOL a décidé de jouer ce soir, les fans réagissent au quart de tour et chaque changement de tempo déclenche une sensation sismique.

*INTERPOL ne lésine pas sur cette nostalgie et éternelle séduction auxquelles nous invitent leurs chansons. L’ambiance sombre, mélancolique et ce romantisme tendre s’incruste à merveille dans cette salle mythique. Une certaine réserve ou froideur voulu et recherché dans leur performance les rendent quasi intouchables sur scène.

* LA BEAUTE MINIMALISTE du show : éclairage sombre, pas d’effets spéciaux, pas d’écrans. Des barres verticales de néons en fond de la scène, une alternance de rouge, blanc et bleu et une quasi manque de lumière qui met en rogne les photographes. Juste la boule à facette apporte une intensité spectrale de temps en temps avec des rayons qui traverse la foule ou des lumières stroboscopiques.

Conclusion : Au final, dans l’ensemble, ce concert a été essentiellement exactement comment je m’attendais : éblouissant, lisse, impeccablement exécuté. Avec des subtils rebondissements dans la mélodie, parfois glaciale et mystérieuse, parfois vive et dynamique, INTERPOL brillent des milles feux et restent inégalables dans l’univers contemporain du rock alternatif et dans mon cœur.

SETLIST

Untitled

C’mere

If You Really Love Nothing

Public Pervert

The Heinrich Maneuver

Complications

Say Hello to the Angels

NYC

Take You on a Cruise

The Rover

Rest My Chemistry

Evil

Fine Mess

All the Rage Back Home

The New

Obstacle 1

Encore:

Leif Erikson

Slow Hands

Roland

English version.

Almost 1 year after the release of Marauder and a magnificent show at the Salle Pleyel last November, INTERPOL was back in Paris, in the mythical Olympia Hall on Tuesday, July 2, 2019. A concert that the Parisian fans would not be missed for nothing, because it might be possible that New Yorkers will not be back to the capital before 4-5 years. As for myself, I took a deep breath, grab me my camera and even with an acute appendicitis, I enjoy every moment of this memorable, but too short gig.

Here’s a few reasons why I loved it.

* THE SET LIST – from their arrival on stage with Untitled and to the end with an unexpected super-fast Roland – we count 19 songs. Through a well-balanced blend of songs, but quite surprising because Marauder is represented with only 3 songs, we have emerged into their ‘best of the best’ discography, a journey that could not only please the experts but also the novices INTERPOL’s matters. The first album, Turn On Bright Lights and second one – Antics, keep a place of honour in the concert tonight with 12 tracks. Let’s not forget two mini incursions in El Pintor with – All the Rage Back Home and in Our Love to Admire with Rest My Chemisty and The Heinrich Maneuver. Pleasant surprise with Fine Mess, extract of the EP released last May. However, no song from the self-titled album, too often forgotten in the concerts.

* Daniel Kessler always moving on his imaginary conveyor belt while sending glowing and grandiose riffs, that haunt and give an infinite power to their songs. Paul Banks with is his voice deep and frail, not always perfect, bringing in this way even more emotion and sensitivity, charm and humanity. Too bad he kept his sunglasses, enigmatic rockstar way, during all the concert. Really missed his dreamy blue gazing eyes. Few words between the songs, just to introduce the band. Some Mercis and many smiles to the crowd. Sam Fogarino unstoppable and frantic behind his drums, move his magic wands on his cymbals and drums, as usual.

* The elegance and class that suits them so good. Since their starts, INTERPOL continues to grow their glamorous mystery with grace. Dressed in impeccable black suits, the effect is still the same. Because we must admit that no one wears black suits on stage as well as Paul Banks, Daniel Kessler, Sam Fogarino and their two excellent musicians Brad Truax and Brandon Curtis. And honestly, it is hard to imagine them dressed any other way.

* The happiness of an audience that danced, sang and cheered with satisfaction and passion throughout the concert. In the pit or at balcony, fans were all excited. Their favourites were the mesmerizing The New, Evil and its bass lines which triggers always a huge enthusiasm, Take You on a Cruise and it haunting riffs or Obstacle 1 and its vocal power tirade, generate the loudest cheers of the night. All the Rage Back Home and the Rover had the same fate. As for NYC, the sublime love declaration to their city, is beautifully interpreted and bathed by the rays of lights that sweeps a bewitched crowd, astonished faces. In fact, I feel that no matter what INTERPOL play tonight, fans gives an excellent response and each change of tempo triggered a seismic sensation.

* INTERPOL does not skimp on this nostalgic and eternal seduction to which invite each of their songs. The dark and melancholy mood and this tender romanticism embeds perfectly into this legendary venue. Some kind of distance and wanted coldness in their performance, make them almost untouchables on stage.

* THE MINIMALIST beauty of the show: dark lighting, no special effects, no screens. Vertical bars of neon lights in the back of the stage – alternating red, white and blue background and a lack of light that upset the photographers. Just the disco ball brings a spectral intensity from time to time with rays that sweep the crowd or strobe lights.

Conclusion: Overall, this show was basically exactly how I expected to be: dazzling, smooth, impeccably performed. With subtle twists in the melody, sometimes cold and mysterious, sometimes vivid and dynamic, INTERPOL shines of thousand lights and remain incomparable in the contemporary world of alternative rock and in my heart.