Après leurs trois concerts archi complets donnés dans l’hexagone en mars dernier, AVATAR sont de retour en France cet été : tout d’abord le 2 juillet au Festival de Nîmes avec GOJIRA et ensuite, le 20 août au Festival Motocultor à CARHAIX !

Juste avant leur fabuleux concert à l’Olympia Paris le 10 mars, j’ai eu la chance de m’entretenir John Alfredsson (batterie) et Henrik Sandelin (basse). On a parlé de l’album Dance Devil Dance, de la tournée, de leur processus de création, des tenues de scène et … des chemises hawaïennes. Découvrez l’interview sans maquillage et sans costumes :

Bienvenue à Paris. Toutes les dates de la tournée française, Paris y compris, affichent sold-out comment vous sentez-vous ?

Henrik : Super, Paris est l’un de nos meilleurs endroits pour jouer. C’est un honneur de jouer à l’Olympia ce soir. C’est un lieu légendaire. C’est bien sûr très spécial en tant que soirée d’ouverture de cette tournée française qui affiche complet. C’est très réjouissant.

Il parait que vous avez enregistré le nouvel album dans un cabane au milieu de la forêt. Pourriez-vous nous en dire plus sur l’écriture et le processus d’enregistrement de Dance Devil Dance ?

John : oui, on a enregistré au milieu des bois, dans la cabane familiale de Johannes (Eckerström, le chanteur du groupe) pendant un mois…. C’était vraiment génial et nous avons passé de bons moments ensemble. Il n’y avait personne d’autre que nous et notre producteur Jay.

On cuisinait, on préparait nous même le déjeuner, le dîner, le barbecue, on buvait du whisky la nuit et on écoutait de la bonne musique. On a vraiment passé un bon moment. Je pense que cela se ressent beaucoup dans le l’album.

Henrik : C’était aussi un très grand contraste avec ce que nous avons fait auparavant quand on a enregistré à Los Angeles dans un studio super sympa. On a eu une vie totalement opposée. Mais nous voulons faire quelque chose de nouveau à chaque fois que nous enregistrons, on ne veut pas se répéter. Il est important de faire quelque chose de nouveau à chaque fois, juste pour notre propre bien. C’était vraiment génial.

John : En ce qui concerne le processus d’écriture, il y a évidemment eu la pandémie, donc le monde était verrouillé, brûlé et écrasé. On a eu beaucoup de temps, alors on a continué à écrire de la musique. C’était vraiment un projet zoom cette fois-ci.

Avec zoom, vous pouvez faire du live, vous pouvez partager votre écran et afficher tout ce dont vous avez besoin. On avait des réunions tous les lundis à 10 h pendant la pandémie et les auteurs-compositeurs montrait ce qu’ils avaient fait depuis la semaine dernière. C’était très différent de ce que nous faisons d’habitude.

Comment chacun d’entre vous contribue-t-il à la création de la chanson ?

John : Tout le monde est égal dans le groupe. Chacun contribue à sa manière d’une manière ou d’une autre. Mais, il n’y a qu’une seule personne qui peut écrire des paroles par exemple. C’est vraiment un projet collectif d’écrire un album. Mais moi, par exemple, je ne peux pas écrire un riff. Je ne peux jouer que 2 accords à la guitare. C’est tout. Et on ne peut pas en faire grand-chose avec 2 accords.

L’album s’appelle Dance Devil Dance, donc on peut dire que l’élément principal est Dance. C’était votre intention depuis le début ?

John : Oui, absolument. Le métal moderne a perdu son groove et garder le groove est ce qu’on apprécie le plus dans la musique rock, dans le métal ou tous simplement dans la musique en général.

Henrik : on doit être capable de faire du headbanging ou de danser quand on écoute du métal.

John : ou tomber enceinte, fléchir nos muscles devant le miroir et prendre un selfie, soulever des poids tout en écoutant du métal. Des trucs comme ça. Si vous écoutez la nouvelle playlist métal sur Spotify, pas tout, mais beaucoup de morceaux ont perdu cet esprit dernièrement. Donc nous avons une mission : sauver le métal.

“La France est l’un de nos pays préférés pour jouer”

Avez-vous remarqué que le public est moins réceptif qu’avant ou qu’il bouge un peu moins ?

John : Cela dépend beaucoup d’un pays à l’autre ou même d’une ville à l’autre. Aujourd’hui, on est dans la bonne ville mais si on pense à la Finlande ou à la Suède, c’est différent. Les gens aimeront autant le concert, mais ils ne le montrent pas autant qu’ici. Ils l’apprécient mais, d’une autre manière. Ils applaudiront et bougeront juste un peu la tête.  Ce sont des cultures différentes. Ensuite, vous allez jouer en Espagne ou en France et le public devient complètement fou. Plus vous allez loin dans le sud, plus le public est déchainé et montre son enthousiasme.

Le groove est donné par la section rythmique donc vous : la basse et la batterie. Vous vous êtes sentis plus challengés sur cet album que sur les albums précédents.

John : Pas vraiment, je pense que c’est quelque chose qui vient du fait de jouer ensemble depuis 22 ans.

Henrik : on joue ensemble depuis longtemps etje dirais que c’était très naturel d’entrer en studio et enregistrer nos parties en live ensemble.

John : On enregistre toujours ensemble, la batterie et la basse.

Avez-vous une chanson préférée sur cet album ?

Henrik : Je n’ai pas de favori, mais si je pense aux concerts et à la réaction du public, Dance Devil Dance est toujours amusant à la jouer.

John : Je pense que Gotta Wanna Riot est très drôle à cause des paroles, je l’adore pour ça. Mais j’ai toujours l’habitude de dire, si vous avez un favori, alors ça veut dire il y a quelque chose qui ne va pas avec le processus. C’est un peu comme si on disait que les autres chansons on devrait le jeter à la poubelle. Donc vraiment, je n’ai pas de favori.

Dance Devil Dance est un album plus lumineux et plus fun que Hunter Gathered. Cependant, il y a quelques chansons assez dark. On the Beach, par exemple, il y a une certaine ambiance apocalyptique.

John : C’est exact. On est le batteur et le bassiste, donc on n’écrit pas les paroles, mais on a demandé à Johannes de quoi parle cette chanson car on a vu des nombreuses discutions de fans sur Reddit.

En fait, elle s’inspire d’un livre qui s’appelle « On the Beach » (de Nevil Shute) et l’idée est de s’asseoir sur une plage et attendre la fin du monde. Vous êtes assis sur la plage, vous savez que vous allez mourir, vous êtes foutu.

Je n’ai pas lu le livre mais ça se passe en Australie et c’est à propos d’une guerre nucléaire sur Terre dans laquelle tout le monde meurs sauf l’Australie. Mais avec le vent les nuages arrivent en Australie et ils savent tous qu’ils ont 2 semaines.  La côte Est passe en premier, puis la côte Ouest. Ils n’ont qu’à attendre et voir ce qui se passe. La question est qu’allez-vous faire ?  Vous envoyez vos enfants à l’école, est-ce que vous allez au travail demain ? Comment vous allez réagir en sachant que vous allez mourir ?  Alors oui, effectivement cette chanson est assez sombre.

“Nous avons une mission : sauver le métal.”

Pour Violence No Matter vous avez invité Lzzy Hale? Avez-vous pensé dès le début à elle ?

John : Oui, elle était le premier choix. Johannes nous a présenté cette chanson comme un duo avec voix féminine. D’abord on avait un autre nom en tête, mais on a très vite décidé que Lzzy Hale serait la voix parfaite pour ce morceau.

La chanterez-vous un jour en live ?

John : Moi non, Je ne la chanterai pas, mais peut-être Henrik. Il chante presque autant que Johannes dans le show, ne l’oublions pas. Henrik est en fait aussi chanteur principal dans ce groupe.

Henrik : ça serait assez bizarre pour moi de chanter cette chanson, mais en même temps, ça pourrait marcher. Je ne dis pas que nous ne le ferons jamais.

Vous avez 9 albums maintenant. Comment construisez-vous la set list ? Comment choisissez-vous les chansons ?

Henrik : ça devient de plus en plus difficile de choisir. C’est pourquoi nous jouons 2 heures de concert.

John: Je pense que nous allons finir comme Bruce Springsteen et jouer des concerts de 4 heures. On fait une liste des chansons qu’on doit jouer car si on ne va pas jouer Hail the Apocalypse ce soir, Paris va être très déçu… Alors mieux vaut la jouer et il y en a d’autres chansons comme ça. Ensuite, il y en a quelques-uns que nous devrions jouer, donc nous les mettons sur la liste aussi, puis il y en a quelques-uns que nous voulons jouer, donc nous les mettons sur la liste aussi.

Puis on fait un tri et on remplit d’une certaine manière pour qu’il y ait un flux, comme un flux théâtral. On a des idées stupides pour passer d’une chanson à l’autre comme par exemple, le batteur peut danser. Bien sûr, on doit parfois éliminer certaines chansons que nous savons que les fans aiment beaucoup, mais nous devons limiter. Mais, ils doivent revenir une autre fois ; On ne peut pas jouer 4 heures en ce moment.

Parlons de vos costumes, vous changez de costumes à chaque album et tournée, à quel point êtes-vous impliqués dans leur création ?

John : Oui et j’allais dire malheureusement, parce que cela nous coute un bras à chaque fois. C’est très malheureux pour nos portefeuilles mais quoi qu’il en soit, c’est très amusant et c’est bien d’avoir des costumes qui ne sentent pas horrible au moins la première semaine

Henrik : on est tous impliqués dans leur création. John et Johannes plus que les autres, mais nous trouvons toujours les idées de base et puis, Michaela, une amie à nous, fait de nos idées une réalité.

Et si un jour vous perdez les costumes avant un concert, que se passera-t-il ?

Henrik : C’est déjà arrivé. On jouait au Canada et Air Canada a perdu nos bagages pour le premier spectacle. Donc, on a discuté quoi faire, allons-nous annuler mais on n’aime pas annuler des concerts, alors on a demandé au tourneur de nous chercher des belles chemises hawaïennes.

C’est une tradition plus ancienne de porter ce genre de chemises par exemple, pour les séances de dédicaces.

John : On aime nos chemises hawaïennes ; Ils sont tellement confortables. C’était très agréable de jouer avec chemises au Canada. C’était un concert tout à fait unique. Je ne me souviens pas si c’était à Montréal ou Toronto, mais ces gens ont vraiment eu de la chance. Ils ont vu une fois dans leur vie un concert d’Avatar qu’ils ne reverront jamais.

J’espère donc que cela ne se reproduira plus, car nous les transportons maintenant dans nos bagages à main, afin qu’ils ne se perdent plus.

Qu’en est-il de votre style de mode personnel ? Qu’est- ce qu’on trouve dans vous valises appart vos costumes de scène ?

John : Tu m’as dit que tu écris pour Rock Art Fashion mais tu n’interviewes vraiment pas des fashionistas en ce moment …. Donc, tu peux dire que je porte des costumes Armani ou quelque chose de très cher … Peu importe, tu peux dire ce que tu veux pour que ça fasse bien, mais honnêtement, on passe notre tournée en T-shirts et en pantalons de survêtement. C’est vraiment sympa.

Hendrik : En fait, je me réveille le matin et je porte les mêmes vêtements toute la journée jusqu’au moment ou je dois m’habiller pour le concert.

En tous les cas vous est très élégants en costumes dans la vidéo Dance Devil Dance

Henrik : oh, merci. Ce n’était pas prévu de porter ces costumes.

John: Merci. En fait, nos costumes de scène n’étaient pas prêts à l’époque, donc on a dû trouver des idées quoi faire sans nos costumes de scène, alors on s’est dit pourquoi ne pas avoir des costumes normaux. 

Vos tournées sont très intensives. Est-ce difficile la vie dans un bus ?

John : Pas du tout. On a l’habitude. 

Henrik : On le fait depuis si longtemps, on est très habitués. Ce sera toujours difficile avec la famille et les enfants, mais moi et John, on essaie d’aller voir nos familles quand on a un jour libre.

Mais dormir dans le bus et vivre dans le bus, j’adore ça.

John : Bien sûr, jouer 2 heures par soir, c’est éprouvant, c’est un défi physique.

Hendrik : On sera toujours plus fatigués en fin de tournée que dans la première semaine.

Vous vous connaissez depuis plus de 22 ans, qu’est-ce qui a changé depuis que vous avez commencé ?

Henrik : La différence est qu’on dormait par terre et on mangeait quand on pouvait se le permettre. En grandissant, avec le succès que nous avons, cela a rendu les tournées plus confortables pour nous et c’est pourquoi on continue à le faire. Je ne dormirai plus par terre, c’est sûr.    

Des nouveaux projets, vidéos, documentaires ?

John : il y a un nouveau clip en route, il y a un documentaire presque terminé, mais nous devons juste trouver quand et comment le sortir.

En dehors de cela, notre objectif est de tourner, de faire de bons concerts tout le temps et toute la logistique autour. En ce moment, tout tourne autour de la tournée. On va peut-être commencer à écrire quelque chose mais l’album vient de sortir et on se concentre là-dessous.

Allez-vous ajouter des nouvelles dates en France ?

John : C’est sûr que cela arrivera. La France est l’un de nos pays préférés pour jouer. La France a été très bonne pour nous et surement on va planifier des choses.

Un dernier mot pour conclure l’interview

John : Coca Cola a meilleur goût que Pepsi !

Henrik : Je ne pense pas avoir quelque chose de plus à ajouter. Merci à toi de l’avoir fait. 

Merci beaucoup!

English Version

After their three sold-out concerts in France last March, AVATAR are back in our country this summer: first on July 2nd at the Festival de Nîmes with GOJIRA and afterwards, on August 20th at the Motocultor Festival in CARHAIX!

Just before their fabulous concert at the Olympia Paris on March 10th, I had the chance to talk to John Alfredsson (drums) and Henrik Sandelin (bass). We talked about the Dance Devil Dance, the tour, their creative process of the songs, their costumes and … Hawaiian shirts. Discover the fun interview with no makeup and no stage outfits:

Welcome to Paris. All the French date including Paris are sold out, how do you feel?

Henrik: Great, Paris is one of our best places to play. Tonight, it’s an honour to play at Olympia, this legendary venue. It’s of course very special as an opening night of the tour as well. It’s very exciting!

What can you tell me about the writing and the recording processes of your new album Dance Devil Dance?

John: it was recorded in the middle of the woods in Johannes’s (Eckerström the band’s frontman) family cabin during one month…. It was very awesome and we had nice time together. There was nobody but ourselves and our producer Jay. We were cooking food for each other, lunch, dinner, barbecuing, having a whiskey at night and listening to great digger. We had a very very nice time. I think that translates a lot into the actual recording.    

Henrik: It was also a very big contrast with what we did before. Recording in LA before, it was a total opposite life. Being in a super nice studio it was different. But we want to do something new every time we record and not repeating ourselves. It’s important to do something new every time, just for our own sake as well. So, this was really awesome.

John: As about the writing process, obviously there was the pandemic, so the world was locked, burned and crashed which gave us a lot of time. We kept ourselves busy during pandemic writing music. It was very much a zoom project this time. With zoom you can do live show, you can share your screen and shows whatever you need too. We had meetings every Monday at 10 am during the pandemic and the songwriters showed what they did since the last week. It was a very different process this time.

“We are in a mission: to save metal”

How each of you contribute to the song’s creation?

John: Everybody is equally into the band on a way or another but there is only one person who can write lyrics for example. Everybody is contributing in their own ways. It’s very much a collective project to write an album. But, for example, I cannot write a riff, I can only play 2 chords on the guitar that’s it and we can’t do too much with 2 chords.

Album is called Dance Devil Dance, so definitely the main element is Dance, did you want this to be the central element of the record from the beginning?

John: Yes, that’s absolutely something we wanted from the beginning. The modern metal has lost its groove and keeping the groove is what we valuate extremely high in rock music, in metal music, in music in general.

Henrik: you should be able to either to bang your head or dance when listening to metal  

John: you should get pregnant or you should flex your muscles in front of the mirror and take a selfie, you should lift something heavy while listening to metal. It’s stuff like that. if you listen the new metal playlist on Spotify, not everything but a lot of it lost that for the last past years. We are in a mission: to save metal.

How about the audience? Did something change?  

John: it depends a lot from country to country and even from city to city. Today we are in the good city but if we take Finland or Sweden, it’s different. People will love the concert equally that much but they do not show it as much, they will just move a bit their head. They still love it and they enjoy it but, in another way, it’s different culture. Then you play Spain or France and the audience is going completely mad. The further in south you go the wilder it gets.

Groove is of the given by the rhythmic section: bass and the drums. Did you guys feel more challenged than for the previous albums?

John: I think that’s something that comes with playing together for the last 22 years.

Henrik: I would not say that it was more challenging – it was very natural to go into the studio and always record our parts live.

John: the drums and bass we play always together live when we record.

Do you have a favourite song on this album?

Henrik: I do not have a favourite but just thinking at the live show and the audience response, I would say Dance Devil Dance is always fun to play.

John: I think that Gotta Wanna Riot is very funny because of the lyrics, I love it for that. But I always use to say, if you have one favourite then there is something wrong with the process, it’s like you have to trash all the others. So really, I do not have a favourite.

Dance Devil Dance is lighter and more fun than Hunter Gathered. However, some songs look quite dark. For example, On the Beach sounds like an apocalyptic song.

John: That’s right. We are the drummer and the bass player, so we do not write lyrics but we can speak for Johannes for this song as we happen to know what it’s all about.  I read on Reddit some fans are having a discussion about it and nobody had the right explanation what’s all about.

Actually, it’s inspired by a book called On the beach (written by Nevil Shute) and basicallyit’s about sitting on the beach watching the dead coming. You know you are going to die, you are fucked. You are sitting on the beach and you are waiting.

I did not read the book, but it happens in Australia and it’s about a nuclear war on Earth and everybody dies except Australia. They make it but the clouds are coming, the wind is going to blow the clouds and they all know they have 2 weeks. East Coast goes first then the West coast. They just have to wait and see what happen. What your you going to do? Do you send your kids to school, should you go to work tomorrow, how you are going to react as you know you are going to die?  That’s the story. So yes, this song is quite dark.

For Violence No Matter what you have invited Lzzy Hale? Did you think from the beginning at her?

John: Yes, she was the first choice. Johannes presents this song as a duet with female voice. We were thinking about another name first but we decided very fast that Lzzy Hale will be the perfect voice for this.

Will you ever sing it live?

John: I will not sing it but maybe Henrik. He is singing almost as much as Johannes in the show, let’s not forget that. Henrik is actually pretty much also a lead singer in this band.

Henrik: it would feel pretty wired for me to sing this song but I the same time it might work. I am not saying that we won’t ever do it.

You have 9 albums now, is it difficult to build the set list? How do you proceed?

Henrik: It gets harder and harder from one album to another that’s why we play for 2 hours now, because we can’t choose.

John: We are one of these band of big level and probably we are going to end up with one of these Bruce Springsteen 4 hours shows.

We make a list of the songs that we have to play because if we do not play Hail the Apocalypse tonight, Paris will be very disappointed, so better to play it and there are a couple more of those songs. Then there are a couple of songs that we should play, so we put them on the list. Then there are a couple that we want to play, then we sort through it and we try the best to fill it in a way that it gets a flow, like a theatrical flow. And we come up with stupid ideas how can we go from this song to that one, like the drummer can dance.

There are songs that we know that the fans are very fond of that we had to eliminate, but they have to come back another time. We cannot play 4 hours right now.    

Let’s talk about your outfits, you guys are changing costumes with every album and tour, how much you are involved in the creation of the costumes?

John: Yes, unfortunately, I was going to say because it cost a shit. We started to change the costume every time and now we have to keep on doing it. It’s very unfortunate for our wallets but whatever… it’s very fun and it’s good to get costumes that do not smell fucking horrible for the first week at least.

Henrik: We are all involved in their creation. John and Johannes more than the others, but we always come up with the basic ideas and then Michaela, a friend of ours, makes our ideas reality.   

 

And if one day you will lose the costumes for a concert what will happen?

Henrik: it already happened. We were playing in Canada and Air Canada lost our bags for the first show. So, we were discussing what to do, shall we cancel? But we do not cancel shows, so we asked the tourner for the day to get some nice Hawaiian Shirts. That’s an older tradition to wear this kind of shirts that we had like for example for the signing session.

John: we like our Hawaiian shirts; they are so comfortable. it was very nice to play in these shirts in Canada. It was very unique. I can’t remember if it was Montreal or Toronto but those people were really lucky. They saw once in a lifetime an Avatar show that they will never see again. So hopefully, this will not happen again as now we are carrying them in our carry-on bags, so they are not gonna get lost again. 

How about your personal style? What we find I your suitcase?

John: you said you are writing for Rock Art Fashion but you are really not interviewing some fashionistas here…. so, you can tell that I am wearing an Armani suit or something very expensive … whatever you want to be good for your article but honestly, we are touring in sweat pants and shirts. It’s just nice.

Henrik: I actually wake up in the morning and I wear the same clothes for the whole day. We do not dress up until we have to.

Anyway, you are looking good wearing suits in the Dance Devil Dance video

Henrik: oh yeah, thank you. It wasn’t plan from the beginning…

John: Actually, our stage costumes were not done at the time, so we had to come up with sort of ideas how can we do it without our stage costumes and we said OK, why not get some normal suits.

“France is one of our favourite countries to play.”

You guys are touring quite intensive. Is it difficult the life in a tour bus?

John: No, we are used to.

Henrik: we are doing it for so long, we are very used to. It will always be hard with family and kids but me and John, we try to go home when we have a day off just to see our families. But sleeping in the bus and living in the bus, I love it.

John: Of course, you get soured like playing 2 hours per night. It’s a physical challenge you know. Of course, it takes a tall on you.

Henrik: We’ll always be more tired in the end of the tour then in the first week.

You guys know each other since more than 22 years, what changed since you started?

Henrik: The difference was that we were sleeping on the floor and ate when we could afford it.

With the success, we had growing; it’s been making touring more comfortable for us and that’s why we are still doing. I won’t sleep on the floor anymore.     

New projects videos, documentary?

John: There is new music video on its way, there is a documentary on its way, it’s almost done but we just have to figure up when to drop and how to drop. Apart from that our entire focus is touring, making good shows happen all the time and all logistics around. Right now, everything is about touring and eventually we will start write something but we just drop this album, so we are not thinking about write music right now.

Will you add some new shows in France?

John: That will for sure happen. France is one of our favourite countries to play. France it’s been very very good for us so we are planning things. It will come…. something will happen.

One last word to end this interview

John: Coca Cola taste better than Pepsi!

Henrik: I do not think that I have something more to add. Thank you for doing this.

Thank you !