Du rock énergique, frais, fun et en français, un visuel innovant découvrez Scotoma, le premier album du groupe Qamelto, sorti le 15 mars dernier via M&O Music.

Nous avons rencontré Raf, Thom, Alex et Jérémy, respectivement chanteur, guitariste, bassiste et batteur du groupe de Clermont – Ferrand qui nous ont présenté en détail ce disque très réussi et Super Cool !   

Le groupe est actuellement en tournée et se produira également au HELLFEST LE OFF by Leclerc Clisson 2024 le 25 juin. S’ils passent à côté de chez vous allez les voir !

Comment vous avez démarré Qamelto ?

Thom : Jérémy et moi on est frères, donc c’est chez nos parents que le groupe a commencé en 1986, quand moi j’étais heureux et que lui, il est arrivé et il m’a pris ma mère.

Avec Raf, on s’est rencontré il y a 15 ans grâce à une petite annonce pour faire de la musique ensemble. On a créé le groupe en 2019. On a eu plusieurs bassistes et en 2021, il y a notre ami parisien, Alex, qui a déménagé à Clermont Ferrand et qui cherchait un groupe. Et quel ne fut pas son bonheur de tomber sur nous.

D’où vient le nom du groupe, Qamelto ?

Raf : cela veut dire « C’est Cool » en zoulou. Je suis professeur de Capoeira qui est un art afro brésilien, donc la connotation africaine a tout de suite résonnée en moi.

Et on a voulu, par rapport à l’écriture du mot en tout cas, que ce soit choquant. Le fait qu’il n’y ait pas le U entre le Q et le A en français, ce n’est pas commun.

On voulait aussi que si tu cherches sur internet, ça tombe sur nous en premier et c’est plutôt réussi.

Comment est né Scotoma, votre premier album ?

Raf : On a sorti le premier EP en 2020 et mais on n’a pas pu en profiter à cause du COVID. On a commencé à le défendre en vrai, sur scène, seulement en 2022, quand on a pu reprendre les concerts.

On a quand même profité de la période COVID, car on était à la maison et on a commencé à bosser déjà sur de nouvelles compositions. À la base, c’était surtout pour avoir plus de chansons à jouer en live, parce qu’avec l’EP on pouvait jouer seulement 20-25 Min et c’est compliqué si on n’a pas au moins 3 quarts d’heure.

On s’est mis à bosser un peu plus et on a enregistré l’album, il ya un an et le temps de faire les mix, les masterings, les pochettes, les clips, on a sorti Scotoma le 15 mars et c’est cool !

La pochette de l’album est en fait une peinture à accrocher sur le mur. Un concept innovant et super intéressant. Comment vous avez eu cette idée ?

Raf : Quand on a recommencé à faire des concerts après le Covid, on vendait notre EP en format physique à notre stand et beaucoup de gens nous disaient qu’ils ne pouvaient pas l’écouter car ils n’avaient plus de lecteur CD, mais qu’ils l’achetaient pour nous soutenir.

Donc on s’est dit, c’est chouette, mais c’est chiant : c’est-à-dire, ils achètent un objet qu’il va finir en sous bock ou dans un coin de la bibliothèque à prendre la poussière.

Et quand on a commencé à travailler sur l’album, première question a été, est ce qu’on fait un format physique ou pas ?  Parce qu’aujourd’hui on sait c’est compliqué, les CD ne se vendent presque plus et les vinyles, ça coûte hyper cher.

Finalement, on a choisi le CD et on s’est dit quitte qu’on ne puisse pas l’écouter, il faut qu’on puisse le voir. On est parti pour faire un objet de décoration et on a choisi la peinture, parce qu’il y a des thèmes dans les chansons qui s’y prête, notamment :  Lunia et Amédée qui est l’histoire d’un peintre, Amedeo Modigliani, et de sa muse.

Ça va être notre ligne directrice. Tu peux donc l’accrocher dans ton salon et ton CD, il est rangé et il sert à quelque chose. Si tu ne l’écoutes pas, tu le vois.

Thom : tu vois de la musique.

Raf : ça mérite d’être innovant et surprenant. Ça plaît ou pas, mais en tout cas, on sait qu’on est les premiers normalement à avoir fait ça et rien que pour ça, c’est cool toujours !

On voulait garder un album très vivant, naturel et acoustique.

Vous avez travaillé avec un peintre. Comment est-ce que vous êtes impliqué dans la réalisation de la peinture, c’était votre idée ? 

Thom : Oui. L’idée a germé de vouloir faire une peinture comme une tache de Rorschach. On a testé ça avec l’intelligence artificielle avant de pouvoir travailler avec le peintre. On a amené l’idée principale et puis lui a tout a repris derrière, il a peaufiné et l’a rendu un peu plus crédible. C’est peint sur la tablette et ensuite c’est imprimé.

Scotoma, c’est aussi un nom très original pour l’album.

Thom : C’était pour finir la boucle. Scotoma c’est la racine grecque d’un mot qui a donné 2 mots en français :  « la scotomisation » qui est une maladie mentale, le rejet, le déni de la réalité. Les personnes vivent dans leur monde et comme on a 2 -3 chansons qui sont un peu dans ce thème-là :  des gens qui sont dans l’illusion des autres, j’ai trouvé le concept sympa.

Je suis allé chercher plus loin et j’ai trouvé aussi « scotome » qui est une maladie aussi. C’est une Tâche floue sur l’œil. Donc peinture, tache, tache de Rorschach avec le côté psychologique que tu retrouves dans la scotomisation, voilà la boucle est bouclée.

Comment est-ce que vous composez ensemble ?

Raf : Au niveau de la musique, c’est Thomas qui s’en occupe en majorité et on peut amener aussi des choses à la composition, mais ça va repasser par lui, pour garder l’empreinte et la signature Qamelto.

Pour les textes, c’est moi et pareil, je fais 80% après, on peaufine les textes ensemble.

Thom : on fait des démos à la maison. On fait une première version. J’envoie d’abord à Raf pour avoir son avis et si ça lui parle, il va écrire des textes.

Au bout de quelques semaines, on essaie une première version, on répète, on note, on va faire une 2e version, on retourne, en répète autant de versions qu’il faut jusqu’à ce que ça aille.

Raf : Et chacun donne son avis, enfin surtout lui et moi (rires), mais chacun a le droit de dire j’aime.

Thom : ça nous arrive d’avoir la page blanche et quand on voit que nous deux, on galère un peu ou que ça tourne en rond, on le délègue aux autres qui amène des idées.

Ça permet de rebondir un peu. Il y a toujours une ligne directrice, c’est toujours homogène mais avec des petits bouts de reliefs qui sont amenés par Jeremy et Alex.

Raf :  Après chacun a son instrument et ces reflexes.

Vous avez utilisé des instruments rares sur l’album. La cornemuse et la Vielle à Roue, un instrument dont je ne jamais entendu parler…

Raf : C’est vieux instruments qui sont indémodable, des instruments nobles qui t’amènent à des émotions. La cornemuse, c’est Braveheart pour beaucoup de gens. Et on voulait amener cet effet que tout le monde marche ensemble. Et la cornemuse, c’est parfait.

On voulait faire aussi autre chose que le thème classique à la guitare électrique et c’est Thomas qui a amené la Vielle à Roue que je ne connaissais pas non plus.

Et il se trouve Monsieur Gilles Chabenat qui a fait la Vielle à Roue sur L’Hôte, c’est le Monsieur qui a fait Vielle à Roue sur Tournent les Violons de Jean Jacques Goldman et qui a joué aussi, Sting… et c’est cool !

Thom : En fait tous les instruments qui sont en featuring, ce sont des instruments qu’on ne sait pas jouer.

Raf : On ne voulait pas mettre une cornemuse électronique avec un synthé, parce que ça ne sonnera jamais aussi bien que la vraie. On voulait garder un album très vivant, naturel et acoustique.

La chanson préférée de chacun d’entre vous sur l’album

Raf : Pour moi, ce sera L’Hôte, parce que je pense que c’est la chanson la plus complète de l’album et même la plus complète de l’existence de Qamelto où tu as un bon instrument qui n’est pas le nôtre.

Tu as un couplet, le refrain, plusieurs ponts, des changements de tonalité, des changements d’ambiance, des cœurs. Je vais mettre de gros guillemets, mais pour moi c’est un peu notre Bohemian Rapsody.

C’est Thom qui l’a composé de A à Z et quand il me l’a envoyé, je dis Waouh.

Thom : Pareil, exactement pareil.

Alex : C’est une question difficile parce qu’elles ont toutes le petit truc qui est chouette. Donc choisir c’est compliqué. J’aime bien l’album dans sa globalité.

Jeremy : La Plus Grosse et en fait, c’est suite au tournage du clip. C’était une expérience. On n’avait jamais fait ça. : tourner avec une grosse équipe, faire une grosse prod. Ça me rappelle des bons souvenirs. Et j’adore la jouer sur scène aussi.

Une personne en particulier vous a inspiré pour écrire cette chanson ?

Thom : Oui bien sûr, avec les concerts, on a rencontré tellement de gens comme ça et en fait, au bout d’un moment on s’est dit qu’il faut qu’on écrive quelque chose dessus. C’est marquant.

Quelle a été la contribution de Superflame?

Thom : On écrit des histoires et on s’est dit que cette chanson en vidéo clip, elle va être cool.

On en a vu des reportages, par exemple sur la vie des influenceurs à Dubai et on s’est dit qu’il faut faire un truc en rapport avec la télé et on va l’écrire ambiance journal de Télé.

Superflame est le plus gros imitateur francophone sur Youtube et on a pensé à lui pour imiter Jean-Pierre Pernaut. On lui a envoyé un message et il a accepté toute de suite.

Toutes vos chansons sont en fait inspirées de l’actualité

Raf : oui, on s’inspire de la société. Tu as juste à sortir dehors et aller dans un bar ou dans une manif. On est des gens de la société simple et tout ce que les gens vivent, on le vit aussi, on est confronté aux mêmes problèmes tous les jours, donc forcément on est impacté. C’est si tu fais un peu attention, c’est très facile de trouver des sujets.

Thom :  Et même si tu ne veux pas t’en inspirer, c’est tellement pesant ce qu’on vit depuis des années que ça te marque, que tu le veuilles ou non.

Quels sont vos influences musicales ?

Jeremy : En fait, ce qui est cool et qu’on a tous des trucs différents, mais on se retrouve quand même au niveau du côté rock métal comme Stratovarius, Dream Theater, Metallica, Foo Fighters. Ce genre de choses c’est ça ressemble bien à l’image du groupe. Après personnellement chacun a ses préférences. Moi c’est Magma.

Raf : personnellement, c’est Bon Jovi et Jean Jacques Goldman

Thom : ça va de Jean Sébastien Bach à Tryo jusqu’à Meshuggah

Alex :   je suis plutôt dans Devin Townsend, Tesseract, Muse.

Vous avez fait la reprise de Livin’ on a Prayer de Bon Jovi. Comment vous avez choisi cette chanson ?

Raf : C’est ma chanson préférée depuis que j’ai 6 ans. On voulait faire une reprise pour les concerts. Et comme j’avais fait une version acoustique en français tout seul et je l’avais mise sur Youtube à l’époque, Thomas m’a dit pourquoi on ne la refait pas ?

Thom : Il fallait faire vite pour les concerts à venir et tout le monde savait déjà la jouer. Et puis finalement comme ça marchait super bien en live et on s’est dit qu’il faut la faire jusqu’au bout. On s’est amusé à faire le clip et on a eu de bons retours là-dessous.

Comment est-ce que vous abordez la question mode dans le groupe ?

Raf : La question vestimentaire s’est vite posée parce qu’on est très critiques. On est autant critique avec les autres qu’avec nous-mêmes. Ce n’est jamais pour critiquer méchamment, mais c’est plutôt critiquer pour faire évoluer. Et quand on va voir des groupes sur scène habillés comme s’ils allaient faire les courses, ce n’est pas possible.

Thom : en fait, c’est possible si tu as un charisme certain. Si tu es Phil Collins ou Dave Grohl.

Raf : on est tous impactés par des groupes des années 80-90 et la tenue vestimentaire, elle est ultra importante.

On a beaucoup réfléchi à la question. Il y a bien sûr le noir qui représente le rock et après on essaie de se démarquer avec des petits détails. Par exemple, sur la première tournée, j’avais des baskets rouges. Jeremy lui il est toujours torse nu. Il y a le détail de la barbe de Thom attachée avec les élastiques. Alex a les cheveux longs et pendant tout le concert tu ne vois pas son visage.

Tout est à peu près calculé :  la barbe par exemple. Il faut une barbe de 2- 3 jours.

Et tout ça, c’est recherché en fait. La mode est ultra importante. Il faut faire attention à comment tu t’habilles par respect pour le public qui a payé une place pour voir un artiste.

Jérémy : On a eu besoin de cette réflexion parce que moi, par exemple ou Alex, on n’est pas du tout là-dedans. Quand je vais voir des concerts, j’aime des groupes qui ont un code vestimentaire très spécifique, par exemple, Magma, un groupe que j’aime beaucoup. Mais moi je n’arrive pas à me l’appliquer à moi-même

Thom : en même temps, on reste simple : jean noir et un haut différent.

Raf : On essaie de faire sympa aussi par rapport au T – shirt du groupe. Celui que je porte aujourd’hui c’est assez simple, mais on a T-shirt orange avec Qametlo écrit tout en bleu. On essaie des visuels assez intéressants qui sortent aussi un peu du fameux T- shirt noir avec un logo Blanc.

Thom : quand tu acheté un T shirt du groupe tu veux le porter. Il ne faut pas que ça soit n’importe quoi.

La pièce préférée dans votre placard

Raf : un Jean noir Hugo Boss que je mets pour les concerts

Thom : un manteau caban type marin Breton que j’aime énormément mettre en relevant le col

Alex : Moi, je suis très basique ce t-shirt noir.

Jeremy : Moi aussi, c’est un débardeur.

Raf :  et toi ?

Une veste perfecto en cuir noir. Et Merci pour la question

Raf :  tu as raison :  simple et efficace

Quels sont vos influences ?

Jeremy : En fait, ce qui est cool et qu’on a tous des trucs différents, mais on se retrouve quand même au niveau du côté rock métal comme Stratovarius, Dream Theater, Metallica, Foo Fighters. Ce genre de choses c’est ça ressemble bien à l’image du groupe. Après personnellement chacun a ses préférences. Moi c’est Magma.

Raf : personnellement, c’est Bon Jovi et Jean Jacques Goldman

Thom : ça va de Jean Sébastien Bach à Tryo jusqu’à Meshuggah

Alex :   je suis plutôt dans Devin Townsend, Tesseract, Muse.

Il ya une grande tournée prévue cette année mais je n’ai vu de date à Paris

Raf : oui, on a beaucoup de dates en France et Paris sera sûrement pour 2025 pour clôturer un peu la tournée. On va essayer de faire une salle comme La Boule Noire.

Une scène référence à Paris, mais c’est trop tôt. Il faut encore un peu plus de temps pour attirer le public et c’est à travers les webzines, les radios, les concerts, c’est grâce à vous tout simplement. Et Spotify aussi.

Un dernier mot pour nos lecteurs

Thom : Il faut regarder La plus grosse ! c’est une bonne porte d’entrée pour venir voir ce qu’on fait. On ne se prend pas au sérieux mais c’est sérieux quand même.

Raf : On ressent autant l’énergie de l’album que la que l’énergie de la scène avec ce clip. Je pense c’est un bon mix.

Jeremy : venez nous voir en concert après avoir vu les clips et après avoir vu le concert retourner voir les clips…

Alex: Venez nous voir en concert

Qamelto sont

Alexandre Foucault: Basse
Jérémy Hegay: Batterie
Raphaël James: Chant
Thomas Hegay: Guitares

Scotoma – Tracklisting

« Scotoma » (2024)

L’hôte

Légion

La plus grosse

Vangeur

Le baratin°

Lunia…

… Amédée

Le M.A.L.E.*****

Chronophobie

Scotoma

English Version

Energetic Rock, fresh, fun and in French, an innovative visual discover Scotoma, the first album of the band Qamelto, released on March 15 via M&O Music.

We met Raf, Thom, Alex and Jérémy, respectively singer, guitarist, bassist and drummer of the band from Clermont – Ferrand who presented us in detail this very successful and Super Cool record!   

The band is currently on tour and will also perform at HELLFEST LE OFF by Leclerc Clisson 2024 on June 25. If they pass next to you go to see them!

How did you start Qamelto?

Thom: Jérémy and I are brothers, so it was at our parents’ house that the band started in 1986, when I was happy, and he arrived and took my mother from me. Raf and I met 15 years ago through an ad to make music together. We created the band in 2019. We had several bassists and in 2021, there is our Parisian friend, Alex, who moved to Clermont Ferrand and he was looking for a band. And what was his happiness to come across us.

Where does the name of the group, Qamelto, come from?

Raf: It means “it’s cool” in Zulu. I am a teacher of Capoeira, which is an Afro-Brazilian art, so the African connotation immediately resonated with me. And we wanted, in relation to the writing of the word in any case, to be shocking. The fact that there is no “U” between the “Q” and the “A” in French is not common.  We also wanted that if you search on the internet, it comes across us first and it’s quite successful.

How did Scotoma, your first album, was born?

Raf: We released the first EP in 2020 and we couldn’t enjoy it because of COVID. We only started to defend it on stage, in 2022, when we were able to resume concerts. 

We still took advantage of the COVID period, because we were at home and we started working on new compositions. Originally, it was mainly to have more songs to play live, because with the EP we could only play 20-25 minutes and it’s complicated if you don’t have at least 45 minutes.

We started working a little more and we recorded the album, a year ago and the time to do the mixes, the masterings, the covers, the videos, we released Scotoma on March 15th and it’s cool!

The album cover is actually a painting to hang on the wall. An innovative and super interesting concept. How did you come up with this idea?

Raf: When we started playing shows again after Covid, we were selling our EP in physical format at our booth and a lot of people were telling us that they couldn’t listen to it because they didn’t have a CD player anymore, but that they were buying it to support us. 

So, we thought, that’s great, but it’s bad also, because it means they buy an object that will end up in the beer mat or in a corner of the library to gather dust.

And when we started working on the album, the first question was, do we do a physical format or not?  Because today we know it’s complicated, CDs almost don’t sell anymore, and vinyl is very expensive.

In the end, we chose the CD and we said to ourselves, even if we can’t listen to it, we have to be able to see it. We set out to make a decorative object and we chose painting, because there are themes in the songs that lend themselves to it, in particular: Lunia and Amédée which is the story of a painter, Amedeo Modigliani, and his muse.  That’s going to be our guideline. So, you can hang it in your living room and your CD, it’s stored and it serves a purpose. If you don’t listen to him, you see him.

Thom: You see music.

Raf: It deserves to be innovative and surprising. We like it or not, but in any case, we know that we’re normally the first to have done this and just for that, it’s always cool! 

You worked with a painter. How did you get involved in the making of the painting, was that your idea?

Thom: Yes. The idea was born to want to make a painting like a Rorschach stain. We tested this with artificial intelligence before being able to work with the painter. We brought the main idea and then he took everything back, he refined it and made it a little more credible. In fact, it’s painted on the tablet and then it’s printed.

Scotoma, it’s also a very original name for the album.

Thom: This is to finish the loop. Scotoma is the Greek root of a word that gave 2 words in English: “scotomization” which is a mental illness, rejection, denial of reality. People live in their own world and since we have 2 or 3 songs that are a bit in this theme: people who are in the illusion of others, I found the concept nice.

And by taking that word, I went further, and I also found “scotoma” which is also a disease. It is a fuzzy spot on the eye. So, painting, stain, Rorschach stain with the psychological side that you find in scotomization, that’s the circle complete.

How do you compose together?

Raf: In terms of music, Thomas is the one who takes care of it for the most part and we can also bring things to the composition, but it will go back to him, to keep the imprint and the Qamelto signature.

For the lyrics, it’s me and the same, I do 80% afterwards, we refine the lyrics together. 

Thom: We do demos at home. We make a first version. I first send it to Raf to get his opinion and if it speaks to him, he will write lyrics.  After a few weeks, we try a first version, we repeat, we note, we go to make a 2nd version, we go back, repeat as many versions as we need until it goes well.

Raf: And everyone gives their opinion, well especially him and me (laughs), but everyone has the right to say I like it.

Thom: Sometimes we have a blank page and when we see that we are both struggling a little or that things are going in circles, we delegate it to others who bring ideas.  It allows us to bounce back a little. There is always a guideline, it’s always homogeneous but with small bits of relief that are brought by Jeremy and Alex.

Raf: Then everyone has their own instrument and these reflexes.

You used rare instruments on the album. The bagpipes and the hurdy-gurdy, an instrument I have never heard of… 

Raf: It’s old instruments that are timeless, noble instruments that bring you emotions. The bagpipes mean Braveheart for many people. And we wanted to bring this thing, this effect that everyone walks together. And the bagpipes are perfect.

We wanted to do something other than the theme on the electric guitar and it was Thomas who brought the hurdy-gurdy that I didn’t know either.

And there is Mr. Gilles Chabenat who made the hurdy-gurdy on L’Hôte, he is the gentleman who did hurdy-gurdy on Tourne les Violons by Jean Jacques Goldman and who also played with Sting… and it’s cool!

Thom: Actually, all the instruments that are in featuring, they are the instruments that we don’t know how to play.

Raf: We didn’t want to put an electronic bagpipe with a synth, because it’s never going to sound as good as the real thing. We wanted to keep an album that was very lively, natural and acoustic.

The favorite song of each of you on the album

Raf: For me, it will be L’Hôte, because I think it’s the most complete song on the album and even the most complete in Qamelto’s existence where you have a good instrument that is not ours. You’ve got a verse, the chorus, multiple bridges, key changes, mood changes, harmonies. I’m going to put big quotation marks, but for me it’s a bit like our Bohemian Rapsody.

It’s Thom who composed it from A to Z and when he sent it to me, I say Wow.

Thom: Same, exactly the same.

Alex: That’s a tough question because they all have the little thing that’s great. So, choosing is complicated. I like the album as a whole. 

Jérémy: La Plus Grosse and actually, it’s after the shooting of the video. It was an experience that we’d never done that before.

We shoot with a big team, make a big production. It brings back good memories. And I love playing it on stage too. 

Was there one person in particular who inspired you to write this song?

Thom: Yes of course, with the concerts, we met so many people like that and in fact, after a while we said to ourselves that we have to write something about it. It’s striking.

What was Superflame’s contribution?

Thom: We write stories and we thought that this song in a music video, it’s going to be cool. We’ve seen some documentaries, for example on the lives of influencers in Dubai and we thought we had to do something related to TV and we’re going to write it in a TV news atmosphere.

Superflame is the biggest French-speaking impersonator on Youtube and we thought of him to imitate Jean-Pierre Pernaut. We sent him a message and he accepted right away.

It looks that all your songs are inspired by current events

Raf: yes, we are inspired by society. You just have to go outside, to go to a bar or to a demonstration. We are people from a simple society and everything that people experience, we also live, we are confronted with the same problems every day, so inevitably we are impacted. It’s if you pay a little attention, it’s very easy to find topics.

Thom: And even if you don’t want to be inspired by it, it’s so heavy what we’ve been going through for years that it marks you, whether you like it or not.

What are your musical influences?

Jérémy: Actually, which is cool and we all have different stuff, but we still find ourselves on the metal rock side like Stratovarius, Dream Theater, Metallica, Foo Fighters. That kind of thing is that it looks like the image of the band. After that, everyone has their own preferences. Mine is  Magma.

Raf: personally, it’s Bon Jovi and Jean Jacques Goldman

Thom: it goes from Johann Sebastian Bach to Tryo to Meshuggah

Alex: I’m more into Devin Townsend, Tesseract, Muse.

You did the cover of Bon Jovi’s Livin’ on a Prayer. How did you choose this song?

Raf: It’s been my favourite song since I was 6 years old. We wanted to do a cover for the concerts. And since I had made an acoustic version in French on my own and I had put it on Youtube at the time, Thomas told me why don’t we do it again?

Thom: We had to act quickly for the upcoming concerts, and everyone already knew how to play it. And then finally how well it worked live and we told ourselves to do it until the end. We had fun making the video and we got good feedback on it.

We wanted to keep the album lively, natural and acoustic.

How did you approach the fashion question in the band?

Raf: The question of clothing quickly arose because we are very critical. We are as critical of others as we are of ourselves. It’s never to criticize in a nasty way, but rather to criticize in order to make evolve. And when you go to see bands on stage dressed as if they were going shopping, it’s not possible.

Thom: Actually, it’s possible if you have a certain charisma. If you’re Phil Collins or Dave Grohl.

Raf: We are all impacted by bands from the 80s and 90s and the way we dress is very important.

We have thought a lot about the question. There is of course black which represents rock and then we try to stand out with small details. For example, on the first tour, I had red sneakers. Jeremy is always shirtless. There is the detail of Thom’s beard tied with the elastics. Alex has long hair and during the whole concert you don’t see his face. 

Everything is more or less calculated, researched: the beard is calculated, always a 2-3 day beard.

Fashion is ultra important. You have to be careful how you dress out of respect for the audience who paid a ticket to see an artist.

Jérémy: We needed this reflection because me, for example, or Alex, we’re not in that at all. When I go to concerts, I like bands that have a very specific dress code, for example, Magma, which I really like. But I can’t apply it to myself.

Thom: At the same time, we keep it simple: black jeans and a different top.

Raf: We try to look nice also in relation to the band’s T-shirt. The one I’m wearing today is quite simple, but we have an orange T-shirt with Qametlo written all in blue. We try some pretty interesting visuals that are also a bit out of the famous black T-shirt with a white logo.

Thom: When you buy a T-shirt of the band you want to wear it. It shouldn’t be just anything.

The favourite piece in your closet

Raf: a black Hugo Boss jeans that I wear for concerts

Thom: a Breton sailor-type pea coat that I really like to put on when raising the collar

Alex: I’m very basic this black t-shirt.

Jérémy: And I’m a tank top.

Raf: What about you?

A black leather perfecto jacket. And thank you for the question!

Raf: you’re right: simple and effective

There is a big tour coming up this year but I haven’t seen a date in Paris

Raf: yes, we have a lot of dates in France and Paris will probably be for 2025 to close the tour.

We’re going to try to make a venue like La Boule Noire. A reference scene in Paris, but not too early. It still takes a little more time to attract the public and it’s through the webzines, the radios, the concerts, it’s simply thanks to you. And Spotify too. 

A last word for our readers

Thom: Watch La Plus Grosse ! It’s a good gateway to come and see what we do. We don’t take ourselves seriously but it’s serious, nonetheless.

Raf: You can feel the energy of the album as much as the energy of the scene with this video. I think it’s a good mix.

Jeremy: Come see us in concert after seeing the videos and after seeing the concert go back to see the videos…

Alex: Come see us

Qamelto are

Alexandre Foucault: Bass
Jérémy Hegay: drums
Raphaël James: vocals
Thomas Hegay: Guitar

Scotoma – Tracklisting

« Scotoma » (2024)

L’hôte

Légion

La plus grosse

Vangeur

Le baratin°

Lunia…

… Amédée

Le M.A.L.E.*****

Chronophobie

Scotoma